TUI France veut disposer de 52 TUI Store en septembre 2017 dont une quinzaine accueillant un espace sur-mesure lié à la mise en sommeil du TO Aventuria.
C’est hier à Bordeaux que Pascal de Izaguirre, patron de TUI France, a inauguré avec un certain plaisir en tant que Bordelais d’origine, les deux TUI Store de Bordeaux. Le premier est situé 128 avenue d’Alsace et de Lorraine (ex-Marmara), le second au 31 allée de Tourny (ex-Nouvelles Frontières). Des ouvertures de TUI Store qui interviennent après celles de Toulouse, Nantes et Lille et avant celles de Paris Ternes, Angers, Dijon et Clermont-Ferrand.
"Nous avons fait des boutiques de voyages superbes. Il n’y a aucune comparaison possible avec les agences de la concurrence", se félicite le dirigeant. A l’heure où il lancera son site Tui.fr en septembre, TUI France entend disposer de 25 agences arborant le smiley, (17 étant déjà rénovées à ce jour) avec l'objectif de disposer de 52 TUI Store en septembre 2017.
Le réseau va de fait subir une cure d’amaigrissement puisqu’il comptait 63 agences intégrées avant ce processus de rénovation, fermetures, relocalisations et fusions des boutiques Marmara, Nouvelles Frontières et Aventuria.
Les équipes Aventuria sont ainsi intégrées dans les espaces "TUI sur-mesure" qui sont aménagés en étage (ou en rez-de-chaussée dans une zone à part) dans les flagship store de Lille, Bordeaux, Toulouse et Strasbourg. Le groupe devrait à terme en compter 7 à 8 avec l’ajout de Nantes, Marseille, Paris avec un projet d’appartement dédié au sur-mesure, et de Lyon -ville historique d’Aventuria avec ses 5 agences-, via une boutique de 200m2. Reste à trouver le local sur la presqu’île de Lyon.
Une hausse de 13% du chiffre d’affaires dans les agences rénovées
"Nous sommes les seuls à avoir un nouveau concept et à le déployer massivement alors que nos concurrents n’ont rien ou juste une agence test", a de nouveau insisté Pascal de Izaguirre. De fait, l’investissement financé par le groupe allemand est important, le nouveau "look" TUI des boutiques étant estimé à 1 000€ du m2, soit un budget de 120 000€ pour le TUI Store bordelais situé à deux pas de la cathédrale.
Ces nouvelles agences très digitales semblent séduire un public élargi, plus jeune notamment. De quoi générer une hausse moyenne de 13% du chiffre d’affaires au global et de 20% sur les seuls produits TUI. "Cette progression du chiffre d’affaires nous pousse à aller plus vite dans la rénovation du réseau", insiste-t-il.
Les mandataires ne sont pas oubliés, trois ayant déjà adopté le concept TUI Store, à Colmar, Haguenau et Belfort. "Nous prenons en charge la signalétique soit l’enseigne, le drapeau, les caissons des TO et le smiley TUI ce qui représente environ 10 000€ par boutique, le reste du déploiement du concept étant à la charge du mandataire", explique Pierre-Olivier Grolleau, le directeur du réseau TUI, qui espère que les 155 agences franchisées seront rénovées en 2020. "Le basculement sera plus progressif, de l’ordre de 35 à 40 agences par an", reconnaît-il. Une dizaine devrait déjà porter les couleurs TUI fin 2016.
Un objectif de 100 vendeurs à domicile dans 5 ans
TUI France travaille en parallèle sur le déploiement d’ambassadeurs TUI, des apporteurs d’affaire disposant d’un contrat spécifique qui utiliseront leur portefeuille clients pour vendre les produits TUI et ceux des partenaires référencés.
"Nous avons déjà reçu 70 candidatures, le profil idéal étant des vendeurs qui possèdent déjà une expérience de 5 à 6 ans, précise Pierre-Olivier Grolleau. L’objectif est de disposer d’une centaine de vendeurs à domicile d’ici 5 ans afin de couvrir les villes moyennes où TUI est moins présent". Les mandataires sont d’ailleurs invités à proposer des contacts de vendeurs indépendants, les futures ventes qui seront réalisées pouvant se conclure dans leur agence avec un partage de commission à la clé.
Restera à intégrer dans ce dispositif les 43 agences Look Voyages si la reprise de Transat France se confirme d'ici octobre, un dossier sur lequel Pascal de Izaguirre a demandé un peu de patience, les autorités européennes de la concurrence n'ayant pas encore rendu son avis.
Stéphane Jaladis