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Agent de voyages autour du monde : ça se passe comme ça en Côte d'Ivoire


Publié le : 20.06.2016 I Dernière Mise à jour : 20.06.2016
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I Crédit photo Parmi les 450 agences de voyages de Côte d'Ivoire, l'agence Afric Voyages à Abidjan ©DR

Paiement en cash, billet par SMS, gestion de nombreux bagages... comptent parmi les particularités du pays le plus développé d’Afrique de l’Ouest.

Actualisé à 17h10

Nous profitons d'un déplacement en Côte d'Ivoire pour faire le point sur le fonctionnement des agences de voyages sur place. Une initiative que Tour Hebdo déclinera à chaque fois que l'opportunité se présentera à l'étranger de détailler les pratiques, procédures, organisations, qui peuvent inspirer, surprendre, permettre de comparer et donner matière à réflexion aux agents de voyages de France et d'ailleurs.

Paradoxe de la Côte d’Ivoire, la faible pénétration des banques perdure alors qu’internet, lui, est très diffusé. Le taux de "bancarisation" des Ivoiriens n’est que de 14%. Conséquence, il est fréquent qu’un client se présente au comptoir d’une agence de voyages avec une valisette de francs CFA représentant plusieurs milliers d’euros pour acheter les billets de la famille partant en vacances.

Pas de billetterie à émettre en revanche, le client se contente de recevoir les numéros des vols et le PNR par SMS. L’AGV doit donc être équipée d’un bon coffre-fort et être abonnée aux services d’une société de transferts de fonds. Ce qui n’empêche pas de faire appel, en plus, à des sites de sécurisation informatique pour le 1% des billets payés par carte bancaire, car la Côte d’Ivoire figure sur le podium des spécialistes du piratage des cartes de paiement…

Autre particularité des habitudes de voyages locales, le préfinancement des billets de certains clients est souvent nécessaire, ceux-ci venant ensuite chaque fin de mois verser une partie du prix. "Cela immobilise un million (en équivalent euros, ndlr) de trésorerie. C’est lourd, comparé aux treize millions (équivalents euros, ndlr) de notre chiffre d’affaires annuel", souligne un agent de voyages d’Abidjan qui souhaite rester anonyme.

Les longues files à l’enregistrement à l’aéroport ont une explication. "Un passager peut voyager avec dix valises de soute, tel ce commerçant qui rentre de Chine via Dubaï avec des smartphones et des ordinateurs plein ses bagages. Il paiera cent euros de plus par colis hors franchise de bagages, ce qui met le kg de fret à 3 euros, nettement moins cher qu’un acheminement cargo", explique Fady Bazzi, patron de l’agence éponyme.

De plus, les droits d’importation à la sortie de la salle de livraison des bagages de l’aéroport seront "négociés" directement avec le douanier, ce qui n’est pas possible en passant par la filière cargo officielle.

Sur 450 agences de voyages ivoiriennes, 50 sont agréées Iata

Lors de notre enquête, nous avons rencontré Fady Bazzi, une personnalité à Abidjan, qui a une double vie, ce qui n'est pas rare en Côte d'Ivoire. Outre la direction d’une agence de voyages de 35 salariés, il est un chanteur très populaire auprès d’un public féminin. Il passe la moitié de son temps dans les avions et à Paris où il prépare un sixième album.

De façon plus générale, sur 450 agences de voyages ivoiriennes, 50 d’entre elles sont agréés Iata, celles qui réalisent 80% des ventes, nous indique Ibra Wane, directeur de la représentation Afrique de Corsair  (et directeur local d’Avico). "On dépend du BSP CWA (Centre West Africa) qui compte 13 pays. Depuis six mois, la Côte d’Ivoire, pays au coupon moyen le plus élevé du BSP en Afrique, est passée en tête devant le Sénégal avec 520 milliards de francs CFA (792 millions d’euros, ndlr)".

De très grands groupes sont basés à Abidjan avec des budgets voyages conséquents. Celui de la Banque africaine de développement dépasse par exemple 20 millions d’euros.

Quand les Ivoiriens voyagent, ils voyagent souvent. Une partie de la clientèle va deux à trois fois par an en France. Sur 400 000 coupons vendus les années précédentes, 100 000 ont été utilisés par des "repeaters".

Après Paris, la première destination commercialisée à Abidjan est Beyrouth, ce qui s’explique par l’importante communauté libanaise présente en Côte d’Ivoire.

Thierry Vigoureux, à Abidjan

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