Demain 15% du trafic d’Orly sera abattu tandis que tous les syndicats de l'aviation civile appellent à la grève du 3 au 5 juin.
Bis repetita, les passagers des compagnies aériennes ont désormais leur rendez-vous du jeudi avec les grévistes Usac-CGT du contrôle aérien. Conséquence pratique, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) demande aux compagnies aériennes de réduire de 15% leur trafic au départ et à destination d’Orly pour la journée de demain. Cet allégement de vols à majorité domestique permet d’adapter la capacité globale du ciel français au mouvement de grève.
Dans les autres aéroports, outre les annulations des vols venant d’Orly dans le cadre des 15%, des retards sont possibles. On sait toutefois que les mouvements de grève ne concernent pas les liaisons à destination de la Corse et d’outre-mer. Les vols supprimés doivent être indiqués dans la journée sur les sites web des compagnies aériennes. Généralement, il s’agit de destinations multifréquences, ce qui demande au passager d’adapter ses horaires.
Une réunion de négociations prévue le 31 mai
La semaine prochaine, ce n’est pas le jeudi mais pendant trois jours à compter du vendredi 3 juin que les principaux syndicats de l’aviation civile (Usac-CGT, Unsa, SNCTA, FO et Spac-CFDT) prévoient de faire grève.
Les préavis ont été déposés ou sont en cours, mais la DGAC indique qu'une "prochaine et a priori dernière" réunion de négociations sur le cadre social s'appliquant aux agents chargés de superviser la sécurité aérienne est programmée le 31 mai, "à la suite de laquelle on saura si les préavis sont maintenus ou pas".
La diminution des effectifs (du même ordre que celle de l’ensemble de la fonction publique) est la principale revendication. Les syndicats réclament également des revalorisations de primes, diverses mesures statutaires et l'amélioration des conditions de départs à la retraite.
Thierry Vigoureux