Selon les deux instances professionnelles, les exigences demandées aux agences par les compagnies aériennes sont beaucoup trop strictes.
Les deux instances professionnelles, le Snav et l’APST, qui ont tenu leurs assemblées générales hier, sont montées au créneau au sujet des futurs critères Iata, applicables en juillet prochain.
Raoul Nabet, l’ex-président de l’APST, a déclaré : "Iata ne veut aucun impayé, mais le risque commercial existe toujours".
Selon lui, les exigences de l’organisme international sont trop strictes. Il détaille : "Si une entreprise agréée Iata affiche un résultat d’exploitation négatif une année, elle doit obtenir une garantie financière à première demande pendant deux ans, ce qui oblige à bloquer la somme correspondante à la banque".
Il relativise : "Ce n’est pas parce qu’on a un rhume qu’on est moribond ! Le fait d’avoir des capitaux positifs est plus important".
Circonstances exceptionnelles
Du côté du Snav (rebaptisé Les Entreprises du Voyage), son président Jean-Pierre Mas précise : "Nous avons rouvert la discussion avec Iata pour faire préciser les circonstances exceptionnelles qui expliquent un Ebitda négatif, comme un impayé de client par exemple. Nous menons une action de fond".
Un autre critère parait discriminatoire aux yeux des deux présidents : en cas de cession d’une agence non-Iata, ou de changement d’actionnaires de plus de 50%, l’acheteur est également soumis à une garantie bancaire à première demande. "Cette exigence financière diminue le prix de l’entreprise vendue", explique Raoul Nabet. Le Snav prépare une action juridique sur l’entrave à la liberté de transmission d’entreprise. Mais le temps presse.
Catalina Cueto