
La troisième grève du mois des contrôleurs aériens risque de provoquer aussi des retards sur l’ensemble des aéroports français.
La Direction générale de l’aviation civile estime que la grève du contrôle aérien prévue demain impactera essentiellement l’aéroport d’Orly. Elle demande en conséquence aux compagnies aériennes d’abattre de 20% leurs programmes, c’est-à-dire d’annuler un vol sur cinq. Ces vols supprimés au départ de Paris auront donc des conséquences à destination en province et à l’étranger.
Des retards sont également possibles. Air France qui prévoit les mesures commerciales classiques de report et d’annulation sans frais pour les passagers, assurera tous ses vols long courriers au départ d’Orly. Et pour cause, la grève ne concerne pas les vols à destination des départements d’outremer, ceux opérés par Air France d’Orly. La Corse reste aussi hors du périmètre de la grève afin de garantir la continuité territoriale.
Transavia qui doit en plus faire face aujourd’hui à la grève allemande sur sa base de Munich, annule demain six rotations au départ d’Orly (Barcelone, Prague, Londres-Luton, Venise, Munich et Porto). HOP ! Air France, principal opérateur d’Air France à Orly-Ouest n’était pas en mesure d’indiquer quels vols allaient être sacrifiés. La fusion des filiales ne s’est pas encore traduite au niveau de la transparence des opérations.
Des perturbations pour rejoindre CDG
Contre le projet de loi El-Khomri, ce mouvement de grève est lancé par l’USAC-CGT, premier syndicat à la Direction générale de l’aviation civile, ce qui n’est pas synonyme de premier syndicat du contrôle aérien. Il est particulièrement bien représenté à la tour de contrôle d’Orly. Mais le SNCTA, syndicat majoritaire, lui, ne fait pas grève, ce qui explique que des aéroports comme Roissy-CDG ne soient pas touchés.
Attention, pour rejoindre l’aéroport de Roissy-CDG de Paris, il faut s’attendre demain à des perturbations sur le RER B suite à un préavis déposé par la CGT. Un train sur deux est prévu au départ de gare du Nord vers Roissy-CDG et deux sur trois vers le sud et Saint-Rémy les Chevreuse. L’interconnexion, supprimée, imposera de changer de train gare du Nord.
En revanche, après la grève très suivie mardi de la SNCF, 90% des trains devraient être assurés sur l’ensemble du réseau national.
Thierry Vigoureux