
Suite à une panne, une consigne de l’aviation civile américaine laisse un délai de 150 jours avant l’intervention.
Après l’arrêt en vol de l’un des deux moteurs d’un Boeing 787 de Japan Airlines (revenu au sol sans encombre sur un seul réacteur) fin janvier, la Federal Aviation Administration, l’aviation civile américaine, demande une modification urgente aux transporteurs pour éviter la panne en vol des deux moteurs.
Cette défaillance, liée au givrage, concerne les B787 équipés de moteurs General Electric GEnx-1B PIP 2 et ne concerne pas les propulseurs Rolls Royce. Au total, 175 B787 exploités par 29 compagnies aériennes volent dans le monde et la FAA impose que la modification soit réalisée dans un délai de 150 jours.
Une réparation de 14 heures
Plusieurs questions se posent après cette panne. En effet, des avions équipés de GEnx-1B PIP 2 vont continuer à transporter des passagers. Y a-t-il un risque ?
Il ne semble pas, sinon la FAA aurait cloué au sol les 787. Le deuxième réacteur, explique-t-on, n’est pas concerné, n’étant pas exactement du même modèle et cet avion peut voler plus de quatre heures sur un seul moteur. De plus, les pilotes ont reçu une note technique sur la conduite à tenir en cas de givrage qui survient à basse altitude, donc à proximité immédiate d’un aéroport.
La révision demandée, en immobilisant les avions, va-t-elle bouleverser le programme des vols ? A priori non, car l’intervention qui ne demande pas la dépose du réacteur, dure 14 heures et peut donc s’intégrer dans le programme régulier de maintenance.
En France, aucune compagnie aérienne n’est concernée, les premiers Boeing 787 n’ayant pas encore été livrés. Air France a retenu les moteurs GEnx-1B qui seront modifiés d’ici les livraisons dont la date dépend des accords avec les pilotes.
Thierry Vigoureux