Le groupe espagnol Wamos serait en négociation pour reprendre à RCCL la compagnie Pullmantur, propriétaire dans l’hexagone de Croisières de France.
Selon le site d’information en ligne espagnol Preferente.com, le groupe touristique Wamos serait sur le point d’acquérir la compagnie de croisières Pullmantur, filiale du groupe américain Royal Caribbean Cruises Ltd. (RCCL). Pullmantur est propriétaire en France de la compagnie Croisières de France (CDF) qui a réalisé environ 110 000 pax en 2015. Un rapprochement des flottes entre les deux opérateurs avait d'ailleurs été annoncé début mars à Paris, CDF devant désormais commercialiser les croisières effectuées par les bateaux Monarch et Sovereign de Pullmantur pour pallier la sortie fin 2016 de l’Horizon de son offre (où restera le Zenith en 2017).
Wamos est un groupe touristique espagnol qui a pour actionnaire le fonds d’investissement suisse Springwater Capital LLC et déjà, à hauteur de 19%, la compagnie américaine Royal Caribbean. Celui-ci est présent dans la distribution avec le réseau d’agences de voyages Nautalia Viajes, le tour-operating avec Wamos Tours et l’aérien avec Wamos Air, ex-compagnie Pullmantur Air rachetée en 2014. L’ensemble devrait peser un milliard d’euros de chiffre d’affaires cette année, selon Martin Gruschka, président de Springwater, interrogé par Preferente.com.
Une éventuelle restructuration à l'horizon
Contacté par Tour Hebdo, une porte-parole de Croisières de France affime n'avoir "aucune information de quelque nature que ce soit" au délà de ce qui est paru dans la presse espagnole.
La vente de Pullmantur à Wamos permettrait à Royal Caribbean de sortir du capital de sa filiale tout en restant actionnaire d’un groupe en pleine croissance dans la péninsule ibérique mais aussi en Amérique latine.
Selon le site espagnol, Wamos et plus particulièrement son directeur délégué José Manuel Muriel seraient les mieux à même de mener à bien la restructuration de Pullmantur, annoncée comme nécessaire après une première opération menée l’an dernier par Royal Caribbean afin de réduire la taille de la flotte en raison de surcapacités sur le marché espagnol.
Stéphane Jaladis