Après Air Caraïbes, un mouvement menace Aigle Azur tandis que le principe d’un arrêt de travail des pilotes a été voté chez Air France.
Les grèves à l’initiative du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) se succèdent. Après les cinq jours d’Air Caraïbes, un préavis a été déposé chez Aigle Azur pour deux périodes, du 5 au 8 mai (week-end de l’Ascension) et du 14 au 15 mai (week-end de la Pentecôte).
Par ailleurs, le récent conseil d’administration du SNPL Air France, refusant le plan de productivité de la direction, a donné carte blanche au bureau du syndicat pour déclencher, si nécessaire, une grève. Les navigants bénéficient d’une période propice pour faire aboutir leurs revendications avec des changements de gouvernance dans les compagnies et un immobilisme gouvernemental cherchant à éviter toute grève pendant l’Euro de foot en juin et, en général, d’ici aux élections présidentielles de mai 2017.
Le temps de repos des pilotes en question
Chez Aigle Azur, les revendications concernent notamment l’application des nouvelles règles européennes dites FTL (Flying Time Limitation). Celles-ci, analysant la fatigue sous l’angle de la sécurité des vols, indiquent quel temps de repos doit prendre un pilote avant de réaliser une mission. Les anciennes règles du Code de l’aviation civile définissaient des jours de congés à prendre consécutifs au vol, ce qui permettait de planifier facilement une autre activité professionnelle ou bénévole.
"La compagnie Aigle Azur tient à informer ses passagers qu’elle mettra tout en œuvre pour éviter ces perturbations et, le cas échéant, en minimiser les conséquences et la gêne occasionnée", est-il indiqué dans un communiqué. La loi Diard demande aux grévistes de se déclarer 48 heures avant le mouvement, ce qui permet la veille du conflit de connaître le trafic prévu.
Thierry Vigoureux