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Rachat de Transat France : quels sont les acteurs en lice ?


Publié le : 22.04.2016 I Dernière Mise à jour : 22.04.2016
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Transat France a réalisé pour l’exercice 2014-2015 un chiffre d'affaires de 441 M€ pour 375 000 clients. I Crédit photo

Les grands TO européens et notamment allemands seraient intéressés par une reprise de Look Voyages et Vacances Transat. Le nom du vainqueur est attendu prochainement.

Le dossier de cession de Transat France avancerait à grands pas, le groupe canadien Transat A.T. devant faire part du choix du repreneur d’ici une douzaine de jours, selon Les Echos. Si des fonds d’investissement peuvent être intéressés par la reprise de cette société relativement bien gérée (8,5 M€ de bénéfices en 2013-2014 et "seulement" 190 000 € de pertes en 2014-2015) et exploitant les marques Look Voyages et Vacances Transat, ce sont surtout les poids lourds du tourisme européens qui semblent se bousculer pour mettre la main sur cet acteur qui a réalisé pour l’exercice 2014-2015 un CA de 441 M€ pour 375 000 clients.

Le plus engagé serait TUI France, qui possède déjà les marques Marmara, Nouvelles Frontières, Passion des îles, Aventuria, sans oublier la compagnie aérienne Corsair. La filiale française du géant allemand TUI deviendrait ainsi le leader du tour-operating hexagonal avec une part de marché d’environ 21%, selon le quotidien économique, et intégrerait l’un de ses principaux concurrents tant sur les clubs que sur les circuits.

TUI bientôt n°1 sur les clubs et les circuits ?

De quoi faire espérer à Pascal de Izaguirre, président de TUI France, un redressement des comptes après une perte de 31 M€ sur l’exercice 2014 (pour 685 M€ de CA). Les résultats 2015 de TUI France n’ont pas encore été déposés mais sont toujours dans le rouge, le retour aux bénéfices n’étant pas prévu avant 2017. "Sauf que 1+1 n’a jamais fait 2 lors des rachats dans le tourisme", pointe un professionnel du secteur. Une reprise de Transat France par TUI France entraînerait en outre d’importantes coupes dans les effectifs compte tenu des doublons générés par toute fusion. De quoi susciter quelques inquiétudes au siège de Transat France, à Ivry-sur-Seine, compte tenu du précédent de l’intégration de Marmara.

On prête également à un autre opérateur allemand, Der Touristik, de s’intéresser à Transat France. La filiale voyages du groupe de grande distribution Rewe pèse 7 milliards d’euros de CA annuel avec 7,7 millions de clients dans quatorze pays européens. L’acquisition de Look Voyages et Vacances Transat permettrait à Der Touristik de prendre pied en France, marché qui manque encore à son actif. La reprise en 2015 de l’activité tour-operating en Europe du groupe suisse Kuoni (près de 2 Md€ de CA) ne comportait en effet pas la France, dont les TO avaient été précédemment cédés au management en place. Der Touristik a au final démenti être sur les rangs. Ce groupe pourrait de toute façon être plus intéressé par une éventuelle reprise de Travel Lab (ex-Kuoni France) afin de récupérer l’exploitation en France de la marque Kuoni. Mais pour l'heure Travel Lab n'est pas à vendre.

Le nom d’Alpitour, le premier tour-opérateur italien, circule aussi parmi les prétendants sérieux. Des rumeurs évoquent enfin un acteur chinois (HNA ?) et le fonds LBO France, actionnaire de Karavel/Promovacances et depuis fin 2015 de Fram. "TUI France comme LBO France sont les projets qui ont le plus de sens car le marché français à besoin de concentration", confie un patron de TO.

Contacté par Tour Hebdo, Transat France a fait savoir qu’il ne pouvait prendre la parole, confirmer ou infirmer nos propos "du fait des clauses de confidentialité liées à la vente".

Des prétendants ont abandonné

D’autres acteurs se seraient également penchés sur le dossier avant finalement de le refermer. Comme le groupe Marietton de Laurent Abitbol (Voyamar/Aérosun). Mais celui-ci a déjà fort à faire avec l’intégration du réseau Havas Voyages. FTI Voyages ensuite. La filiale française de l'allemand FTI Touristik, le sixième TO européen, aurait ainsi d’un coup pu acquérir une envergure nationale. "Cela aurait pu être une option mais elle n’a pas été retenue", a confié à Tour Hebdo Axel Mazerolles, le nouveau Dg qui devra donc piloter le développement progressif de FTI Voyages (75 M€ de CA en 2015). NG Travel également, qui s’est vu souffler fin 2015 la reprise de Fram. Son Pdg, Olivier Kervella, fut en outre le redresseur de Look Voyages, qu’il dirigea de 2004 à 2007. Mais NG Travel assure désormais privilégier sa croissance interne via le développement de son offre clubs (Kappa et Coralia).  

Reste, pour pouvoir l’emporter, à séduire les dirigeants de Transat A.T. avec un gros chèque. Ces derniers semblaient à l’origine ne pas vouloir négocier en dessous des 60 M€. Il semble selon certaines sources que l’on tourne aujourd’hui plutôt autour de 50 M€ ou 55 M€.

S.J.

 

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