
Le conseil du SNPL, syndicat majoritaire, a refusé à l’unanimité le projet de la direction.
La situation sociale à Air France est dans l’impasse. Hier, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) réuni en conseil a rejeté à l’unanimité le projet d’accord présenté par la direction, à signer d’ici au 2 mai. Celui-ci proposait une hausse modeste de la productivité, en moyenne 5%, et de reprendre l’embauche des pilotes (600 d’ici à 2020 dont la moitié pour combler les départs en retraite).
Le projet, qui vise à "coller à la saisonnalité" de l'activité d'Air France, comprend une baisse de la rémunération à l'heure de vol, qui serait compensée, selon la direction, par l'augmentation du temps de travail. La part variable des pilotes repose, en effet, sur le nombre d'heures effectuées.
Le passage en force semble difficile
Reste l’autorisation donnée par la justice au patron d’Air France de faire appliquer unilatéralement les mesures prévues au plan Transform 2015, non exécutées totalement par les pilotes (13% contre 20% prévus), malgré un accord entériné par un référendum du SNPL. Passer ainsi en force serait s’exposer à une réaction violente, comme une grève.
A l'image des pilotes, les autres catégories de salariés risquent également de bloquer les négociations. En particulier, celles concernant l’accord triennal du personnel de cabine, qui semblent mal enclenchées.
Thierry Vigoureux