Le ministre sénégalais des Transports a dissous la compagnie nationale en faillite. Les autorités promettent la naissance d'une nouvelle compagnie "dans les prochains jours".
Bis repetita. Après Air Afrique en 2002, après Air Sénégal International en 2009, c’est Sénégal Airlines, née en 2009, qui rend l’âme et laisse une dette d’une centaine de millions d’euros.
Le ministre sénégalais des Transports, via l'ANACIM (Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie), lui a retiré son certificat de transporteur aérien.
La flotte a compté jusqu'à quatre appareils (trois A320 et un ATR 42-500). Dès 2012, les difficultés de paiement sont apparues et une première restructuration en 2013 a été évoquée. En 2014, il ne reste plus en vol qu’un Bombardier Q400, les loyers des autres avions n’étant pas payés. Début 2015, un nouveau plan de restructuration réduisait de 40% des effectifs et des salaires.
Pour comprendre les difficultés permanentes, il faut savoir que Sénégal Airlines était sous la tutelle de Karim Wade, fils de l’ancien président et ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l'Energie. Il est incarcéré depuis 2014, accusé de différentes malversations.
Une nouvelle compagnie devrait naître "dans les prochains jours". C’est ce qu’a indiqué Amadou Ba, le ministre de l'Economie au cours d'une rencontre récente avec son homologue français Michel Sapin.
Le ministère du Tourisme a, lui, indiqué que "l'Etat a pris les dispositions pour mettre en place un pavillon national fort qui s'inscrira dans les objectifs prioritaires du projet de relance du hub aérien régional du Plan Sénégal Emergent".
En attendant le nouvel aéroport international Blaise Diagne n’en finit pas de cumuler les retards. En 2011, son achèvement était prévu "à la fin de l’année". Aujourd’hui, on ne sait plus de laquelle il s'agit...
T.V.