
Partager les frais d’un vol est légal, selon l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
"Il n’y aura pas de nouveau règlement européen sur le coavionnage", assurait Patrick Ky, directeur de l’agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) lors d’un déjeuner-débat organisé par Air & Cosmos à l’Aéroclub de France.
Les règles actuelles qui permettent à un pilote de partager les frais de vol entre les occupants limités à six d’un avion, permettent donc de proposer des offres de voyage sur des sites internet. On notera qu’en navigation de plaisance cette pratique des "bourses d’équipiers" existe depuis des décennies, le panneau d’affichage de la capitainerie du port de plaisance d’antan ayant été remplacé par le web.
Concept de l’économie collaborative, le coavionnage, lui, a directement démarré sur internet et des sites comme Coavmi, Wingly ou Offwefly ont vu leur déploiement bloqué par l’annonce de l’aviation civile française exigeant licence de pilote professionnel et statut de compagnie aérienne.
Une réunion est prévue mercredi à Cologne au siège de l’AESA pour tenter de concilier les points de différents pays européens. La Grande-Bretagne y est favorable considérant que si les pilotes volent plus, leur niveau de sécurité augmente.
C’est presque l’inverse de la doctrine française qui, face à un problème de sécurité, tend à maintenir les avions au sol pour ne pas impacter les statistiques d’accident. Patrick Ky souhaite toutefois mieux encadrer l’activité de coavionnage et "définir les conditions de service entre pilotes et passagers qui peuvent faire pression. Il faut éviter les risques de l’"objectif destination".
Parmi les causes fréquentes d’accidents en aviation privée, le "défaut d’analyse dans la représentation de la réalité" conduit au crash, faute d’avoir renoncé à un vol ou à sa poursuite avec une mauvaise météo.
T.V.