De l'autre côté de la Manche et de l'Atlantique, les gouvernements renforcent leurs mesures de sécurité. Et déconseillent les voyages en Belgique et en Europe.
C’est un avis inhabituel qui a été émis par Londres hier après-midi, après les attentats qui ont frappé Bruxelles. Le cabinet du Premier ministre britannique David Cameron "déconseille" à ses ressortissants de se rendre à Bruxelles "sauf raison impérative".
Inhabituel car il concerne un autre pays européen, cet avis témoigne de l’inquiétude que suscitent les attentats de Bruxelles outre-Manche, quatre mois après ceux de Paris. Au moins un ressortissant de Grande-Bretagne a été blessé dans la double attaque de l’aéroport bruxellois.
Le porte-parole de David Cameron a annoncé qu’une équipe d’enquêteurs britanniques allait être envoyée à Bruxelles pour assister les autorités belges - déclaration relayée sur Twitter.
PM: I spoke to @CharlesMichel yesterday to pass on our condolences, & offer the full assistance of our police & intelligence agencies #PMQs
— No. 10 Press Office (@Number10press) March 23, 2016
Washington pointe des "risques potentiels"
De son côté, le département d'Etat américain (équivalent du ministère des Affaires étrangères) a alerté hier ses ressortissants sur les "risques potentiels" d'un voyage en Europe.
"Des groupes terroristes planifient encore des attaques à moyen terme à travers l'Europe, ciblant des événements sportifs, sites touristiques, restaurants et les transports", a-t-il souligné dans un communiqué publié mercredi. Cette mise en garde s'applique jusqu'au 20 juin, alors que l'Euro-2016 de football, organisé en France, battra son plein.
Hier, des membres de la garde nationale ont été envoyés en renfort dans les aéroports new yorkais et les patrouilles de police se sont multipliées dans les gares de Penn Station et Grand Central, dans le métro et autour du Wolrd Trade Center.
La police de New York a également déployé des patrouilles de policiers armés de fusils mitrailleurs dans les zones les plus fréquentées de la ville dont la célèbre place Times Square.
Si aucun élément ne prouve à ce jour que les Etats-Unis pourraient être ciblés par un attentat similaire, le département de la Sécurité intérieure américaine (DHS) a indiqué travailler en collaboration avec les autorités bruxelloises et qu’il "n’hésiterait pas à ajuster le niveau de sécurité pour protéger les Américains" si nécessaire.
M.G. avec AFP