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Barack Obama à Cuba : quelles conséquences pour le tourisme ?


Publié le : 21.03.2016 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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I Crédit photo C’est à La Havane que Barack Obama a retrouvé Raul Castro pour donner une nouvelle impulsion au rapprochement engagé fin 2014 entre les Etats-Unis et Cuba. ©Oficina Turismo de Cuba

Le président Barack Obama est arrivé hier à Cuba pour un voyage historique, le premier dans l’île depuis 1928 pour un président américain. Une visite qui a de fortes répercussions.

Cuba a clairement le vent en poupe, le rapprochement engagé fin 2014 avec les Etats-Unis lui ayant apporté un sacré coup de projecteur. L’île a reçu en 2015 environ 3,5 millions de touristes, soit une hausse de 17% par rapport à l’année précédente. Le bond est spectaculaire pour marché américain : +77% en un an. L’engouement pour la destination touche aussi le marché français : d’après le dernier baromètre du Snav, le nombre de départs à Cuba a bondi de 68% en février par rapport à février 2015.

En ce moment, la visite historique du président Barack Obama, prévue du 20 au 22 mars, met à nouveau la destination sous les feux des projecteurs. Quelles conséquences sur le tourisme pourra avoir ce voyage officiel ?

A court terme, la venue du président américain pourrait entraîner une grande zizanie pour les clients déjà présents. C’est ce que suggère le tour-opérateur Empreinte, qui a envoyé vendredi un courrier électronique à ses distributeurs pour les informer des risques encourus par leurs clients. 

Des "situations ubuesques" pour les clients

"A partir de ce jour, 18 mars, et jusqu’à la fin de semaine prochaine, 25 mars 2016, les clients doivent s’attendre à des délogements à la suite du blocage de La Havane et des réquisitions d’établissements hôteliers de la part des autorités cubaines. Certains pourraient se retrouver dans des situations ubuesques avec des relogements sur Varadero alors que prévus pour dormir à La Havane. Il en est de même pour les clients qui devaient récupérer des voitures de location et qui risquent de ne pas pouvoir accéder aux agences de location à La Havane centre-ville. Les transferts, visites guidées, accès à certains sites pourraient également être perturbés", détaille le tour-opérateur spécialiste des Caraïbes. 

Pour Empreinte, cette visite risque donc "de ne pas aider à redorer le blason de la destination qui souffre d’un évident déficit au niveau de la qualité des prestations proposées". Mais ce rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis pourrait aussi avoir des conséquences positives sur l’offre touristique.

En effet, plusieurs opérateurs touristiques, compagnies aériennes et hôteliers notamment, ont fait des demandes auprès des autorités américaines, qu’il s’agisse du ministère des Transports américain ou du département du Trésor (l'équivalent du ministère français des Finances et de l'Economie). Avec la visite de Barack Obama, les autorisations arrivent. Ainsi, quelques heures avant l'arrivée du président à La Havane, la plate-forme Airbnb a obtenu le feu vert du gouvernement américain pour accepter les réservations de clients du monde entier dans l'une de ses 4 000 offres à Cuba.

Airbnb avait commencé ses activités dans l'île située au large de la Floride il y a un an, s'appuyant sur une tradition établie de longue date de location de chambres aux touristes de passage. La société avait alors obtenu le droit des Etats-Unis d'accepter uniquement les réservations de clients américains.

Deux hôtels bientôt gérés par les Américains

Autre bénéficiaire de cette visite, la chaîne hôtelière Starwood, qui a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir conclu des accords avec les autorités cubaines portant sur des millions de dollars d'investissements. Elle va gérer l'hôtel Inglaterra, ouvert en 1875 et disposant de 83 chambres en plein coeur de La Havane, et reprendre l'hôtel Quinta Avenida, également situé dans la capitale. Ce dernier ouvrira en fin d'année sous la marque Sheraton et disposera de 186 chambres.

Le groupe hôtelier a aussi signé une lettre d'intention avec les autorités cubaines pour un troisième établissement : l'hôtel Santa Isabel, également à La Havane. Pour cet établissement, il doit encore recevoir le feu vert du département américain du Trésor.

Outre Starwood, d'autres acteurs touristiques américains pourraient annoncer dans les tout prochains jours leur implantation à Cuba. C'est le cas de Marriott International dont le patron, Arne Sorenson, fait partie de la délégation accompagnant le président américain pour son voyage historique dans l'île. Les compagnies aériennes United Airlines et American Airlines font actuellement pression sur les autorités américaines pour obtenir des licences afin d'opérer au plus vite des vols commerciaux quotidiens vers et de La Havane.

Florence Brunel avec AFP

 

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