La low cost fête huit ans d’opérations à l’aéroport nord francilien et souligne ses perspectives de croissance. Elle ouvre Faro, Manchester, Olbia et Pula.
François Bacchetta, patron d’easyJet en France, est catégorique : "aucune planification de développement n’est possible à Orly car les créneaux sont limités et redistribués en fonction des défaillances des autres compagnies alors qu’ils sont disponibles à Roissy-CDG".
Face à cet aléa, la low cost axe sa croissance au départ de l’aéroport nord francilien où, présente depuis huit ans, elle créée quatre nouvelles routes cet été vers Faro, Manchester, Olbia et Pula (Croatie). Ce sont 440 000 sièges de plus, soit 9% de capacité additionnelle.
Les 4,8 millions de passagers easyJet à Roissy-CDG en font le deuxième opérateur, certes loin derrière le groupe Air France. Le SNPL interdit en effet à la low cost Transavia de programmer des vols au départ de Roissy-CDG. Cela laisse donc le champ libre à easyJet qui base 9 avions (quatre A320 de 180 sièges et cinq A319 de 156 sièges) avec 140 pilotes et 219 personnels de cabine.
Ces avions qui peuvent décoller à la première heure le matin et rentrer tard le soir, intéresse la clientèle affaires (21,5% de la clientèle d'easyJet au départ de CDG). La compagnie peaufine son réseau pour répondre à ses besoins, comme desservir trois aéroports autour de Londres (Gatwick, Luton et maintenant Southend proche des docks) et deux à Milan (Linate et Malpensa).
Réduire encore le temps d'escale
EasyJet opère actuellement à Roissy-CDG 2D en attendant que la jonction des terminaux B et D soit réalisée en 2019. "Nous souhaitons mettre en service une infrastructure au moins aussi efficace que l’actuelle jonction 2AC", explique Franck Goldnadel, directeur de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle.
Ce qui n’empêche pas easyJet et Aéroports de Paris de travailler sur l’enregistrement automatique des passagers. Le préembarquement (dans une moitié de la passerelle d’accès à l’avion) est déjà pratiqué. Dans certains cas, il est possible de monter aussi par un escalier débouchant sur la porte arrière de l’avion.
Tout cela vise à réduire encore le temps d’escale, actuellement de 30 minutes et viser 25 minutes. C’est une des règles essentielle du modèle économique de compagnie low cost qui a pour objectif de limiter le temps improductif des avions au sol.
Thierry Vigoureux