Les voyagistes travaillent sur des solutions alternatives pour la fin de l’hiver et vont recourir à d’autres transporteurs pour l’été. Tour d’horizon auprès de plusieurs TO.
La mise en liquidation hier d’Air Méditerranée perturbe l’activité des tour-opérateurs en pleines vacances scolaires d’hiver et les oblige à revoir dans l’urgence les programmes de vols pour la saison estivale 2016 qui doit débuter le 1er avril prochain. Tous les TO ne sont toutefois pas logés à la même enseigne en fonction des volumes de leurs engagements sur la compagnie charter qui avait débuté ses activités en 1997. Ils restent toutefois plutôt vagues sur l’étendue de ces stocks et veulent minimiser l’importance de cette défaillance sur leurs plans de transport.
Affréteur historique d’Air Méditerranée, Fram en pleine relance depuis sa reprise fin 2015 par Karavel/Promovacances cherche donc des solutions de reprotection de ses clients avec d’autres compagnies aériennes sur plusieurs destinations dont les Canaries et le Sénégal. "La licence de transport reste valide jusqu’au 28 février ce qui va nous permettre d’assurer les départs et les retours jusqu’à cette date", assure une porte-parole de Karavel.
"Nous sommes plutôt optimistes pour le court terme même s’il est trop tôt pour dévoiler les compagnies de remplacement", précise pour sa part Joost Bourlon, DG de la filiale Plein Vent. "Il y a en outre beaucoup d’inconnues à cette heure pour savoir si Air Méditerranée ou Hermes (la filiale grecque d’Air Med, ndlr) vont continuer à opérer". Une nouvelle réunion sur ce dossier était prévue dans l’après midi précise-t-il.
Les TO surtout impactés sur les Canaries
Transat France n’est pas épargné par la mise en liquidation d’Air Méditerranée. Le groupe est ainsi touché pour son voyagiste Look Voyages sur les dessertes au départ de la province vers les Canaries et, plus précisément les îles de Fuerteventura et Tenerife. "Tous nos départs sont assurés", précise toutefois une représentante du TO. "Les équipes transport de Transat France ont fait preuve de beaucoup de célérité pour trouver d’autres fournisseurs aériens pour les vols du week-end jusqu’à fin mars". Transat France travaille par ailleurs à des solutions alternatives pour la mise en place de son programme été.
Même priorité chez Top of Travel qui reste confiant pour la saison hiver en raison de faibles engagements (hormis sur Tenerife) auprès de ce transporteur comparé à l’été. "Sur Tenerife, c’est à Fram, l’affréteur principal, de régler le problème", assure Philippe Bertholet, le directeur commercial. Et d’ajouter: "D’ici mi-avril et nos premières rotations, nous aurons trouvé des solutions de remplacement pour le programme été". Le TO recourt toutefois de plus en plus à des low cost comme Transavia et, pour ses avions baladeurs en province, à Volotea.
Les clients de FTI Voyages embarquaient sur les avions d'Air Méditerranée mais en mode mineur. "Nous utilisions cette compagnie en dynamique packaging sur certains axes sans avoir de réels engagements", précise Thomas Giband, le responsable marketing. "Nous sommes en train de nous assurer avec nos équipes réceptives que les clients à destination puissent rentrer en France". En parallèle, FTI Voyages travaille déjà sur des solutions de repli pour l’été. "Sur certains axes charter, il y aura des collaborations avec d’autres TO pour trouver de nouveaux vols qui seront affrétés via des broker ou autres".
Hormis quelques sièges chaque semaine vers Kos, Héliades estime également comme "faible" l’impact de l’arrêt d’Air Méditerranée. "95% de notre plan de vols est opéré avec d’autres transporteurs", rassure Jean Brajon, le directeur général du TO.
Enfin, le Club Méditerranée déclare ne pas être concerné par cet événement, la marque au trident étant surtout engagée en moyen courrier avec Hop! et Transavia, branches du groupe Air France-KLM avec lesquelles des partenariats ont été passés, mais aussi XL Airways et Royal Air Maroc.
S.J.