Aidée par un hub efficace, la compagnie nordique offre le plus court chemin vers la Chine et le Japon.
La livraison de trois Airbus A350 l’an dernier et de quatre autres attendus cette année permet à la compagnie Finnair de rendre son offre plus séduisante vers l’Asie et ses 17 destinations reliées à Helsinki. En termes quantitatifs, les A350 qui remplacent les A340 offrent 297 sièges contre 270. Mais surtout le confort des appareils, très silencieux, est apprécié par les passagers qui peuvent les emprunter actuellement vers Shanghai, Bangkok et Pékin. D'ici 2020, la flotte doit compter 19 A350, permettant à la compagnie de doubler ses opérations vers l’Asie en dix ans. De par ses bonnes relations avec la Russie, la Finlande évite le problème des autorisations de survol de la Sibérie, handicap majeur des compagnies européennes voulant aller en Asie.
A l’occasion d’un tour d’horizon de Javier Roig, directeur des ventes Europe de Finnair, auprès de la presse professionnelle, ce dernier a déclaré : "Nous sommes moins chers que les compagnies à vols directs". Avant d'afficher ses ambitions : "Nous voulons être les premiers transporteurs entre l’Europe et l’Asie avec escale". L’aller-retour en classe affaires s'affiche à partir de 2 000 euros vers les destinations chinoises et japonaises.
Un temps de correspondance court à Helsinki
Javier Roig minimise la perte de temps lors de l’escale d’Helsinki, aidée par un hub efficace constitué de terminaux ramassés où, dans le pire des cas, il faut marcher 400 mètres. Conséquence, le temps de correspondance peut descendre à 35 minutes. Ce MCT (minimum connect time) qui apparaît en machine va de 60 à 90 minutes à Roissy-CDG. Au départ de Paris, Finnair propose cinq vols quotidiens pour Helsinki, soit près d’un millier de sièges par jour, une capacité actuellement suffisante.
Des vols saisonniers décollent aussi de Nice et de Biarritz. A terme, il est probable que Lyon sera desservie pour son potentiel important de clients intéressés par l’Asie. Cette année, Finnair ouvre Fukuoka au Japon et Canton en Chine. Le podium actuel des destinations pour la clientèle au départ de France est Bangkok, largement devant Osaka et Tokyo. Si un passager sur quatre est en correspondance vers l’Asie (dont 7,4% de passagers affaires), les destinations domestiques et la Laponie intéressent aussi 25% des 450 000 passagers (source DGAC) au départ de France.
Pour les agences de voyages, la réservation groupe est particulièrement souple en ne versant que 50 euros pour réserver trois mois à l’avance. Ce secteur représente 15% de la production. Finnair, qui ne vend que 12,5% de ses sièges en ligne, affirme privilégier la distribution par les réseaux.
Thierry Vigoureux