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Métropole du Grand Paris : les 4 chantiers pour développer le tourisme


Publié le : 25.01.2016 I Dernière Mise à jour : 25.01.2016
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I Crédit photo La journée d'études sur le tourisme dans le Grand Paris s'est déroulée au complexe Aquaboulevard à Paris. ©CC

Une journée d'études, organisée le 21 janvier par l'Atelier international du Grand Paris et la Caisse des dépôts, a permis de faire le point sur l'enjeu touristique de la nouvelle métropole.

La métropole du Grand Paris, juridiquement créée le 1er janvier dernier, regroupe 7 millions d'habitants et 131 communes dont Paris. Elle a fait l'objet jeudi 21 janvier d'une journée d'études sur sa "mise en tourisme", autrement dit sur les façons dont le tourisme peut contribuer à créer une offre cohérente au sein de la métropole.

Urbanistes, chercheurs, responsables d'offices de tourisme se sont succédé en tribune pour faire le constat des forces et faiblesses de ce territoire au sein de l'Ile-de-France, et sur les quatre chantiers à traiter en priorité.

- Comment aménager : selon les chiffres rapportés par l'urbaniste Dominique Alba, la région Ile-de-France recense 46 millions de touristes par an, dont 79% de repeaters. Ils ont 42 ans en moyenne. 36% viennent seuls, 26% en couple et 23% en famille.

Sans surprise, selon elle, l'enjeu est d'améliorer la desserte en transports du Grand Paris pour être à moins de 2 km d'une gare. "Il n'y a pas de stratégie de transport vers les villes touristiques de banlieue, a-t-elle constaté, alors qu'il y a plein de visites à faire à dix minutes à pied des gares." A noter : le projet de Grand Paris Express prévoit la création de 200 km de lignes de métro et 68 nouvelles gares, à l'horizon 2030.

Côté hébergement, Dominique Alba a pointé l'importance des plates-formes d'hébergements entre particuliers, comme Airbnb. "Personne ne les a vus venir, dit-elle. Le stock d'hébergements a changé de nature, c'est la première fois que le Parisien peut tirer des revenus de son bien. Le système s'est ouvert, en constellation. La politique publique doit se réinventer et, en tant qu'urbaniste, nous devons en tenir compte."

- Comment mettre en valeur : une quinzaine de sites parisiens attirent chacun plus de 1 million de visiteurs par an, ce qui fait que l'offre touristique est encore très concentrée. C'est pour élargir l'aire géographique des pratiques touristiques que plusieurs partenaires (les OT de Paris, du 92, 93 et 94, la RATP, le Welcome City Lab, l'Irest et Atout France) ont signé un contrat de destination.

L'objectif est de répondre aux nouvelles attentes des clientèles jeunes et européennes, et de les fidéliser à long terme. "C'est un projet à mener avec des urbanistes, des offices de tourisme, mais aussi des créateurs d'événements et des spécialistes du marketing et du branding, a déclaré Vincent Gollain, directeur de l'Institut d'aménagement et d'irbanisme Ile-de-France. Un site portail doit notamment exister, comme pour le Grand Londres, pour donner envie de découvrir une offre différenciante, à portée de métro."

Le premier test à grande échelle s'effectuera lors de l'Euro, du 10 juin au 10 juillet prochains, qui se déroule notamment à Paris et à Saint-Denis.

L'idée est aussi de mesurer l'impact des mesures mises en place en suivant les traces numériques laissées par les touristes sur les réseaux sociaux.

- Comment financer : la Caisse des dépôts et consignations (CDC), partenaire de la journée d'études, a réitéré sa volonté d'accompagner le développement du tourisme en France.

Philippe Caïla, coordinateur tourisme à la CDC, a détaillé la capacité financière de l'organisme public : 1 milliard d'euros d'investissement direct, 1 milliard de prêt et 1 milliard de garantie bancaire. "Nous cherchons à investir dans l'hébergement pour que les touristes séjournent dans le Grand Paris, a-t-il détaillé. Pas des hôtels de luxe, mais plutôt des projets ciblés comme des auberges de jeunesse, ou des nouveaux entrants avec des modèles économiques de rupture."

En outre, 400 millions d'euros vont être investis dans des équipements touristiques comme des centres de congrès, des ports, etc., auxquels s'ajoutent 50 millions d'euros pour les PME du secteur, via Bpifrance.

- Comment innover : pour Saskia Cousin, anthroplogue, maître de conférences à l'université Paris-Descartes, "le tourisme est un phénomène de reconnaissance, à la fois d'un territoire et d'un statut social".

Selon elle, pour répondre aux nouvelles demandes de pratiques entre touristes et habitants, il faut innover. "L'exemple de Migrantour est intéressant, car il met en relation des "passeurs de culture" [des habitants francophones de quartiers parisiens et en banlieue, ndlr] avec des visiteurs qui sont souvent des repeaters." 9 circuits ont été montés avec le CDT de Seine-Saint-Denis.

En conclusion de la journée, Jean-François Martins, adjoint à la maire de Paris en charge du tourisme, a déclaré : "Paris doit être le produit d'appel et le Grand Paris doit faire prolonger le séjour en offrant des offres complémentaires. Le tourisme, c'est une volonté politique, avec des marchés de niches".

Catalina Cueto

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