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Transport

aérien - Air France met un terme à la carrière exemplaire du Boeing B747


Publié le : 14.01.2016 I Dernière Mise à jour : 14.01.2016
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Aujourd'hui, deux vols commémoratifs - AF747 et AF744 - ont été organisés autour de la France avec départ et arrivée à Roissy-CDG. ©T.Vigoureux I Crédit photo

Un dernier vol commémoratif autour de la France salue quarante-cinq ans de services et 250 millions de passagers transportés depuis 1970.

La dernière liaison commerciale du Boeing B747 à Air France reliait mardi dernier Mexico à Paris, ligne où le B747 va être remplacé par un Airbus A380 et un Boeing B777. Les plus longs vols du réseau Air France de Paris vers Hong Kong ou Singapour ont été exploités en B747 mais aussi des très courts quand Air Inter louait à Air France un Jumbo Jet pour desservir en semaine Marseille, Bordeaux ou Toulouse avant la création de La Navette. Le B747 posait aussi ses roues à Ajaccio en plein été.

Aujourd’hui, pour fêter le B747, deux vols commémoratifs – AF747 et AF744 – étaient organisés autour de la France avec départ et arrivée à Roissy-CDG. La carrière du Boeing B747 à la compagnie nationale aurait pu se terminer par un record de ventes de sièges. Ce dernier vol symbolique autour de la France, vendu 220 euros, n’a pu être ouvert à la commercialisation que pendant une heure. Pas moins de 30 000 appels téléphoniques ont été enregistrés et, si tous s’étaient conclus par une vente, les 74 Boeing B747 mis en ligne successivement pendant quarante-cinq ans par Air France (y compris ceux venus du rachat d’UTA) n’auraient pas suffi à transporter tous ces passagers. Mi-décembre, la commercialisation d'un deuxième vol tour de France a été lancée, ce qui a permis d’offrir 300 places de plus. Une goutte d’eau dans l’océan de demandes. Pourtant, les services commerciaux d’Air France n’y croyaient pas, faisant tout pour freiner l’initiative de la communication. C’est pourquoi, notamment, la réservation sur Internet n’a pas été possible.

Le B747 a permis la mise en place des bloc-sièges

Rappel historique. L’arrivée du Boeing B747 dans les flottes des compagnies mondiales permit, avec sa capacité de plus de 350 sièges (contre 150 pour le Boeing B707), au trafic de croître considérablement, un vrai fait de société. Les transporteurs aériens ont alors mis à disposition des voyagistes des bloc-sièges permettant de proposer des destinations et des circuits à des groupes ou de remplir des villages-vacances. Le B747 a même été densifié aux couleurs d’"Air France Vacances", desservant les Antilles et La Réunion ou encore les Etats-Unis et le Canada.

Même si le B747 n’est pas le premier avion à deux ponts (le Breguet Deux-Ponts Br 763 Provence vola après guerre aux couleurs d’Air France), sa silhouette particulière avec le poste de pilotage déporté au pont supérieur est due à la version cargo avec porte de nez permettant de transporter des charges hors gabarit des soutes classiques.

Pour les premiers passagers, l’embarquement à bord, uniquement par le pont principal, créait un certain étonnement. Où est passée l’allée centrale ? Il y en a deux et c’est une première dans le transport aérien en 1970. En classe économique, les passagers peuvent maintenant voyager à dix de front en disposition 3-4-3 et non pas en 3-3 comme à bord des B707 ou des DC 8. La double allée centrale deviendra bientôt la règle sur les long-courriers DC 10, Tristar, A300, etc. Les avions à fuselage large changent la vie des passagers, surtout de ceux qui sont un peu claustrophobes après quelques heures de vol.

Un bar à l'étage

Autre particularité, un escalier hélicoïdal donnait accès au pont supérieur où, un temps, un bar fut aménagé. Sur les versions -300 et -400 du B747, il a été remplacé par un escalier droit, plus facile à emprunter par la soixantaine de passagers voyageant au pont supérieur qui avait été allongé. Le B747 est, par ailleurs, le seul appareil accueillant des passagers dans la pointe avant, généralement dédiée à la première classe.

Prévue initialement en 2012, la fin de vie du B747 était inéluctable avec la diminution du nombre d’appareils plus ou moins accélérée par les fluctuations du baril de pétrole et… l’état des comptes de la compagnie. Boston, Atlanta, La Havane, Maurice et La Réunion ont été parmi les dernières destinations desservies.

Exploité également par d’autres compagnies tricolores par le passé comme UTA, Minerve, Air Liberté, Aeromaritime, le Boeing B747 ne disparaît pas totalement du paysage aérien français. Il reste trois B747-400 chez Corsair. Faute de pouvoir investir, la filiale du groupe TUI va les faire réviser pour essayer de les prolonger trois ans. Les B747 âgés sont souvent envoyés au démantèlement, vendus pour 5 millions de dollars, la valeur résiduelle des réacteurs. Boeing propose toujours une ultime version, le B747-8, mais la version passagers n’a reçu aucune commande en 2015.

Thierry Vigoureux

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