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Transport

Quel est le rôle du dirigeant responsable chez Air France ?


Publié le : 16.12.2015 I Dernière Mise à jour : 16.12.2015
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Eric Schramm a été nommé dirigeant responsable chez Air France le 1er décembre. I Crédit photo ©DR

Patron des pilotes depuis 2010, Eric Schramm accède à la fonction clé de la sécurité au sein d’une compagnie aérienne.

La réglementation européenne impose à toute compagnie aérienne de nommer un dirigeant responsable. Chez Air France, Eric Schramm, 55 ans, vient d’accéder à cette fonction, succédant à Alain Bassil, parti en retraite.

"Le dirigeant responsable doit s’assurer que l’entreprise peut financer son activité en respectant tous les critères de la sécurité", explique ce commandant de bord et instructeur de Boeing 777, précédemment directeur général adjoint des opérations aériennes d'Air France.

Si ce n’est pas le cas, il en avertit la tutelle administrative qui pourrait suspendre le certificat de transporteur aérien. Toutes les entités touchant de près ou de loin à la sécurité des vols (exploitation aérienne, exploitation au sol, entretien et maintenance) lui reportent et il veille à ce que les investissements soient correctement programmés et surtout réalisés.

Mais il n’intervient pas dans les discussions en cours sur la productivité avec les organisations professionnelles des navigants car la sécurité ne se négocie pas.

Un gros chantier l’attend avec la création d’une direction de la formation chargée de gérer aussi bien les pilotes que le personnel de cabine, les dispatchers, etc, c'est à dire tous les métiers en vol et au sol qui travaillent ensemble au bon déroulement d’une mission. A cette "Air France Academy" pourront être associées les mêmes fonctions chez HOP ! et Transavia.

On peut imaginer qu’un jour des pilotes débutants soient formés en commun avec KLM. "C’est à un horizon assez lointain car il y a près d’un millier de pilotes qualifiés, qui travaillent parfois à l’étranger et sont en attente d’entrer chez Air France", précise Eric Schramm.

Renforcement du rôle du copilote

Le premier dossier à traiter est celui de la livraison des Boeing 787, en suspens, liée aux négociations sociales en cours (comme ce fut le cas en 1982 pour l’arrivée des B737 pilotés à deux et non à trois). Eric Schramm juge le 787 très performant. Il consomme 30 tonnes de carburant pour traverser l’Atlantique quand un B777 en demande 55 et un B747 75 tonnes. Même en période de baril pas cher, un avion performant est indispensable pour résister à la concurrence des autres compagnies qui s’équipent d’avions de dernière génération.

Ayant rejoint le management des navigants de la compagnie aux lendemains du crash de l’AF447 Rio-Paris, Eric Schramm aime à rappeler les lignes directrices qui accompagnent la nouvelle culture de la sécurité mise en place au sein de la compagnie nationale. "L’essentiel remplace le détail", martèle le dirigeant, "et on cherche à perfectionner le bon sens du pilote face aux situations inconnues".

L’intelligence collective est valorisée, notamment avec le renforcement du rôle du copilote, "un commandant de bord en second", qui est désormais autorisé lors d’un atterrissage à demander une remise de gaz, décision face à laquelle le commandant de bord doit s’incliner.

T.V.

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