L’Union européenne publiera demain au journal officiel une nouvelle liste des compagnies aériennes blacklistées. La Thaïlande est surveillée de près.
Aucune compagnie du royaume de Thaïlande n’apparaît pour l’instant sur la prochaine liste noire des compagnies aériennes publiée demain au Journal officiel de l’Union européenne : http://ec.europa.eu/transport/modes/air/safety/air-ban/doc/list_fr.pdf.
Néanmoins, Bruxelles avertit dans un communiqué, qu’elle "va observer de près la sécurité des transporteurs aériens thaïlandais". Une alerte a déjà été lancée après une note négative de la part des Etats-Unis. Notons une petite différence de méthodologie. La FAA américaine désigne les pays à blacklister tandis que l’agence européenne AESA préfère établir une liste de compagnies, quitte à y indiquer toutes les compagnies d’un pays, avec parfois des dérogations concernant des avions précis.
Bruxelles et l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) vont toutefois "suivre de près l'évolution de la situation et, si la protection des passagers aériens contre les risques en matière de sécurité l'exige", pourraient "proposer d'inscrire un ou plusieurs transporteurs" sur la liste.
Dans les faits, cela se traduit lors des escales européennes de Thaï Airways, par exemple à Roissy-CDG, par des contrôles Safa (Safety Assessment of Foreign Aircraft). Des agents de la Direction générale de l’aviation civile contrôlent l’état extérieur de l’avion et vérifient les documents techniques de l’appareil et de l’équipage. Ces observations sont saisies dans une banque de données européennes qui permet ainsi de déceler toute dérive de sécurité. Mais si une défaillance met en jeu directement la sécurité du vol, l’avion peut être immobilisé.
Iraqi Airways entre, Air Astana sort
La Commission a ajouté à sa liste noire de 228 compagnies de 20 pays le nom d'Iraqi Airways, "en raison de problèmes de sécurité non résolus".
A l'inverse, le transporteur kazakh Air Astana est le premier de son pays à sortir de la liste. Il faisait l'objet de restrictions depuis 2009. Air Astana bénéficiait de dérogations après des audits, ce qui lui permet de desservir entre autres Paris.
L'Afghanistan, l'Angola (sauf une exception TAAG), le Bénin, la République démocratique du Congo, Djibouti, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, le Gabon (sauf deux transporteurs Afrijet et SN2AG), l'Indonésie (sauf quatre transporteurs Garuda Indonesia, Airfast Indonesia, Ekspres Transportasi Antarbenua et Indonesia Air Asia), le Kazakhstan (sauf désormais Air Astana), le Kirghizstan, le Liberia, la Libye, le Mozambique, le Népal, Sao Tome-et-Principe, le Sierra Leone, le Soudan et la Zambie, se trouvent sur la liste des transporteurs faisant l'objet d'une interdiction d'exploitation dans l'Union.
S'y ajoutent sept transporteurs faisant l'objet de restrictions. En France, la réglementation interdit de commercialiser un billet d’avion d’une compagnie blacklistée.
Thierry Vigoureux