Le bénéfice net du groupe touristique affiche sur l’exercice 2014-2015 une belle progression de 40%, à 379,6 millions d'euros.
A la suite de la fusion entre le groupe allemand de tourisme TUI AG et sa filiale britannique TUI Travel, TUI Group – qui compte désormais 76 000 salariés dans 130 pays – a passé le cap des 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour l’exercice 2014-2015, soit une croissance de 8% par rapport à 2013-2014 avec 18,5 Md€ (+3,6% à 19,2 Md€ à taux de change constant). Le résultat opérationnel s’est élevé à 1 milliard d’euros en progression de 15,4% à taux de change constant, le bénéfice net atteignant 379,6 M€, en augmentation de 40,2% par rapport à l’exercice précédent.
"La première année suivant la restructuration du groupe s’est terminée sur une très bonne série de résultats. D’ambitieux objectifs ont été dépassés. La stratégie d’atteindre une croissance profitable a été atteint", s’est félicité Fitz Joussen, le patron de TUI Group. La fusion a eu un impact positif sur l’activité croisières, la branche hôtellerie et la distribution de voyages au Royaume-Uni, dans les pays scandinaves, au Canada et en Russie. Cela malgré l’impact des événements en Tunisie survenus avant la saison touristique.
La France à la peine à cause du Maghreb
Justement la région ouest (qui comprend les Pays-Bas, la Belgique et la France) a été touchée par la faible demande pour les destinations du Maghreb sur le marché français. Son CA s'est élevé à 2,9 Md€, en retrait de 2,2%, le bénéfice opérationnel atteignant 68,8 M€, en recul de près de 16%. La branche centre (Allemagne, Autriche, Suisse et Pologne) a elle dû faire face à une intense concurrence qui a pesé sur les marges mais aussi à des investissements importants en matière de distribution.
Le groupe reste confiant pour l’exercice 2015-2016, tablant sur une nouvelle croissance de son bénéfice opérationnel "d’au moins 10%" et de son chiffre d’affaires de l’ordre de 3%. Sur l’hiver 2015-2016, si les réservations sont à l’étale au global (mais en hausse de 4% sur le marché anglais et de 7% aux Pays-Bas), les prix moyens sont en progression de 4%.
Pour l’été, avec moins de 20% des stocks déjà vendus, les premières tendances sont à nouveau bonnes chez nos voisins britanniques avec une hausse des prises de commandes de 11%. L'état des réservations sur le marché français pour ces deux saisons n'est pas divulgué.
S.J.