Selon La Tribune, l’organisme de coordination des aéroports aurait répondu favorablement à une partie de la demande de la low cost.
Pour la saison Iata de l’été prochain, Ryanair aurait demandé pas moins de 21 vols quotidiens à exploiter au départ de Roissy-CDG. La Cohor, l'organisme en charge de la gestion et de l'attribution des créneaux horaires de décollage et d'atterrissage, lui en aurait attribué 15, selon les informations de La Tribune.
Avec ces slots, la low cost souhaiterait desservir Barcelone, Bergame, Rome, Dublin, Lisbonne, Madrid, Porto et Berlin-Schönefeld, à raison de deux ou trois vols par jour selon les destinations. Des fréquences qui intéresseraient la clientèle affaires.
Ce "pavé dans la mare" éclabousse le groupe Air France mais aussi EasyJet et Vueling, deux low cost également basées sur l’aéroport. Ryanair, si elle exploite ces slots, va-t-elle en même temps alléger son escale de Beauvais, relativement proche ?
La démarche auprès de la Cohor, qui n’était pas joignable cet après-midi, concerne l’accès aux pistes d’atterrissage. C’est l'une des trois demandes à effectuer avant l’ouverture d’une ligne. Il faut aussi s’assurer auprès du contrôle aérien que l’espace aérien est libre à l’heure demandée du vol. Enfin, Aéroports de Paris (ADP) doit donner son feu vert et affecter un terminal pour débarquer les passagers. Pour l’instant, ADP ne souhaite pas faire de commentaire.
Ryanair à Roissy-CDG devra bousculer un peu ses principes opérationnels. Certes, la low cost a commencé à fréquenter des aéroports majeurs comme Bruxelles ou Rome. Mais elle devra renoncer à réaliser son objectif de demi-tour en 25 minutes. Ce temps d’escale passe à 45 minutes à Roissy-CDG, sans compter les roulages très longs sur les taxiways pour gagner les pistes. La productivité est meilleure à Orly mais les slots y sont contingentés, ce qui n’est pas le cas, en général, à CDG, par ailleurs non soumis à un couvre-feu.
T.V.