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Transport

Air France : la stratégie et l’emploi au cœur du CCE


Publié le : 04.12.2015 I Dernière Mise à jour : 04.12.2015
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C'est au sein du personnel au sol que la menace sur l'emploi est la plus importante avec 1 817 postes en trop, soit 6,9% des effectifs. I Crédit photo ©Air France

Deux expertises sont demandées par les représentants des salariés.

Comme les précédentes réunions, depuis celle pour le moins houleuse du 5 octobre où deux cadres ont eu leurs chemises arrachées, le comité central d’entreprise ne se tient plus à Roissy-CDG mais dans une salle discrète du douzième arrondissement à Paris.

La réunion d’aujourd’hui conduite par Xavier Broseta, directeur général adjoint ressources humaines et politique social d'Air France, Marc Verspyck, directeur général adjoint économie et finances d'Air France, et Pierre-Olivier Bandet, directeur général adjoint cabinet de la présidence et affaires publiques d'Air France, comportait un point unique à l’ordre du jour : la consultation de l’entreprise sur sa stratégie avec ses conséquences en termes de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).

Cette consultation des membres des CE, qui a suscité de nombreuses questions de la part des représentants du personnel, sera ensuite transmise au prochain conseil d’administration de la compagnie, le 15 décembre, qui reviendra vers le CCE deux jours plus tard.

"Ne rien faire n’est pas une option"

Le cabinet Secafi, spécialiste du conseil auprès des CE, qui intervient pour auditer la stratégie de l’entreprise, révèle que "ne rien faire n’est pas une option". C’est, en effet, une attitude que prônent quelques syndicats à la suite des résultats d’Air France, redevenus récemment bénéficiaires, ce qui semblerait ne plus justifier un plan social.

Secafi demande un peu de délai pour rendre sa deuxième expertise à la suite du droit d’alerte, attendue mi-janvier. Ce qui permettra d’avoir un œil nouveau sur les chiffres de la compagnie, des salaires, des temps de travail, etc.

Pour la direction d’Air France, le plan A, son préféré, passe par Perform 2020, à savoir la croissance en long-courrier, le développement du low cost et de l’activité maintenance. Des secteurs doivent être consolidés (devenir en l’occurrence moins déficitaires) comme le court-courrier (Hop!), le moyen-courrier alimentant le hub de Roissy-CDG et l’activité cargo.

La contrepartie : réaliser par le personnel 8,5% de productivité en plus, hors change et prix du carburant, ce qui rendra alors rentable 80% du réseau. Dans ce plan A sont prévues les livraisons à Air France de dix Boeing B787 et de six Airbus A350. Le groupe Air France-KLM a déjà fait le pari de la croissance dans le low cost en annonçant lundi dernier la création d’une base à Munich de Transavia Hollande.

Alexandre de Juniac, Pdg du groupe, nous a d’ailleurs récemment indiqué qu’un des cinq groupes de travail lors des négociations avec les pilotes était dédié à Transavia.

Un millier de départs en 2016

Le plan B, face à l’incapacité d’améliorer la productivité, s’accompagnera d’une réduction de 10% de l’offre de sièges (3% en 2016 et 7% en 2017) avec des réductions d’emplois chiffrées à 2 990 d’ici à avril 2017.

Le rapport du cabinet Secafi portant sur la restructuration indique qu’un millier de départs sont actés pour 2016. Mais la direction pourrait renoncer à réduire son activité et, en même temps, à supprimer 2 000 postes supplémentaires en 2017, si un accord est trouvé avec les pilotes d'ici à février. "Pas de date butoir, prévient Xavier Broseta, car l’enjeu de la négociation vise alors à la dépasser !"

Dans le pire des scénarios, Air France comptera à l'été 2017 un sureffectif de 2 987 postes, soit 7,1% des effectifs estimés à fin 2015, précise le cabinet Secafi.

Au sein du personnel au sol, la menace sur l'emploi est la plus importante avec 1 817 postes en trop (6,9% des effectifs), dont 500 postes (13,7% des effectifs) dans les "métiers de l'assistance en escale" à Orly et en province.

Air France n'a pas précisé à Secafi si un plan de départs volontaires serait ouvert pour ces agents d'escale. Il sera proposé aux autres personnels au sol.

En revanche, la direction envisage à la fois des départs volontaires et contraints pour les navigants. Pour l'été 2017, sans l’arrivée de nouveaux avions, le sureffectif est estimé à 890 hôtesses et stewards et 280 pilotes, rapporte le cabinet.

Thierry Vigoureux

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