Cette rétrogradation sera-t-elle suivie par l’Union européenne ?
Ne respectant plus les standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le Royaume de Thaïlande est mis à l’index par la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence de l’aviation civile américaine qui l’annonce dans un communiqué.
La FAA avait déjà lancé un avertissement il y a deux mois, demandant à l’administration thaïlandaise de se mettre à niveau. Dans ce pays miné par la corruption, le transport aérien donne lieu à de nombreux marchandages qui impactent la sécurité. Cette rétrogradation de catégorie 1 en catégorie 2 se traduit par différentes mesures pour les compagnies aériennes et leurs passagers.
Aucune ouverture de ligne vers les Etats-Unis
Les compagnies aériennes thaïlandaises, essentiellement Thaï Airways, membre de Star Alliance, ne peuvent plus ouvrir de nouvelles lignes vers les Etats-Unis, ni augmenter leurs fréquences, changer d’avion pour les dessertes ou opérer en partage de codes pour les transporteurs américains.
Thaï Airways a préventivement suspendu son unique desserte de Los Angeles il y a un mois. Japon, Corée du Sud et Chine ont aussi limité l’accès des transporteurs thaïlandais dont des compagnies charter parfois sulfureuses.
Quelle va être la réaction de l’Europe ? Il faut attendre la parution de la prochaine édition de la liste noire. L’UE adopte parfois une attitude plus pragmatique que la FAA et peut autoriser une compagnie dument auditée d’un pays défaillant à poursuivre son activité.
C’est notamment le cas de Madagascar où les vols de la compagnie nationale vers Paris sont autorisés moyennant certaines contraintes pour l’exploitant. De même, Garuda vole vers l’Europe alors que l’Indonésie est blacklistée.
T.V.