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Transport

aérien - ADP : la redevance aéroportuaire pénalise la desserte régionale


Publié le : 27.11.2015 I Dernière Mise à jour : 27.11.2015
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I Crédit photo Si les tarifs augmentent entre les régions et le hub d’Air France à Roissy-CDG, les passagers au départ de province pourraient être tentés de voyager via Londres, Francfort ou Amsterdam... ©DR

Les redevances aéroportuaires d'Orly et Roissy n'augmenteront pas l'année prochaine. Mais la nouvelle structure tarifaire pénalise toutefois les petits porteurs, notamment de Hop! Air France.

Aéroports de Paris prévoit de ne pas les augmenter en 2016, suivant ainsi les recommandations de la Commission consultative aéroportuaire (exploitants, transporteurs, organisations professionnelles) au sujet des redevances. Cela correspond aussi à une demande du Premier ministre. 

En revanche, la structure tarifaire est profondément modifiée, nous indique un proche du dossier. Ainsi, la redevance d’atterrissage pour un avion de moins de 40 tonnes va passer de 188 à 442 euros, soit une augmentation de 134%.

Le stationnement, lui, augmente plus modérément, de 24%. De petites baisses pour les redevances passagers, de 9,82 à 8,92 euros en voyage point à point et de 5,89 à 5,35 euros lors d’une correspondance.

Cette masse de 40 tonnes ne touche pas les moyen-porteurs comme les Airbus A320 ou les Boeing B737 mais les appareils régionaux comme les ATR ou les Dash Bombardier ainsi que certains jets comme ceux d’Embraer.

Favoriser le TGV au détriment des lignes aériennes domestiques ?

Ces avions sont ceux qui assurent les dessertes domestiques radiales, pour la plupart aux couleurs d’Hop! Air France. En augmentant les coûts d’exploitation aériens, doit-on y voir une volonté de favoriser le transfert du trafic vers le TGV dont plusieurs nouvelles lignes vont ouvrir d’ici à deux ans ?

En même temps, cette modification tarifaire pourrait toucher l’économie du hub d’Air France à Roissy-CDG. Si les tarifs pour les passagers au départ de province augmentent, ceux-ci seront alors tentés de voyager via Londres, Francfort, Amsterdam, etc.

Cette chasse aux petits avions, révélée au moment de la COP21 et à la veille des régionales, pourrait satisfaire un électorat écologiste. On note toutefois, d'ores et déjà, une tendance générale sur les aéroports français et notamment parisiens à la hausse du nombre moyen de passagers.

Ainsi, à Orly, la moyenne par avion était de 123 passagers en 2013, 126 en 2014 et 130 en 2015. Ce qui permet au trafic en nombre de passagers d’augmenter (+2,1% entre 2014 et 2013) sans que le nombre de mouvements suive (-0,7% pour la même période).

T.V.

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