Le groupe publie des résultats annuels en progression, marqués par un retour à la profitabilité des activités touristiques.
A contre-courant de la majorité des groupes touristiques français, Pierre & Vacances-Center Parcs enregistre des résultats annuels en croissance.
Le chiffre d’affaires sur l’exercice 2014-2015 s’établit à 1 436 millions d’euros, en croissance de 1,5%, tiré par le tourisme qui pèse 1 180 millions d’euros (+3,5%). L’immobilier est, en revanche, en baisse de 6,8% à 255,6 millions d’euros.
"Tous les indicateurs sont au vert et la croissance s’accélère", commente Patricia Damerval, directrice générale adjointe finances. "Les résultats sont en croissance continue depuis trois exercices", ajoute-t-elle.
Le dernier exercice est marqué par le retour à la profitabilité opérationnelle des activités touristiques, à 6,1 millions d’euros. Bien qu’en croissance de 51%, le résultat net s’établit à -12,7 millions d’euros.
Davantage dans le détail, le CA location est en hausse de 2,2%, résultant d’une croissance des prix moyens de 2,7%. Les taux d’occupation sont également en progression sur les deux pôles (Pierre & Vacances et Center Parcs) de 1% à 2% et de l’ordre de 71% en moyenne.
Un ralentissement des réservations à la suite des attentats à Paris
Pour son prochain exercice, et malgré le contexte, le groupe table sur une croissance du chiffre d’affaires au premier trimestre sur l’ensemble des destinations. "En période d’intensité géopolitique, les gens restent davantage près de chez eux, dans leur pays", indique Gérard Brémond, le Pdg du groupe, qui a néanmoins perçu un attentisme dans les réservations la semaine qui a suivi les attentats à Paris. "Nous avons noté le même phénomène après Charlie Hebdo mais il a été vite compensé", ajoute-t-il.
A Paris et en région parisienne, le groupe a enregistré de nombreuses annulations sur ses résidences Adagio. "Elles portent sur les courts séjours touristiques et corporate. Les longs séjours n’ont pas été touchés", précise Martine Balouka, directrice générale tourisme.
Certaines annulations courent même jusqu’au 31 mars 2016. "A date, le manque à gagner est de 1 million d’euros", note Martine Balouka. Le chiffre d’affaires annuel d’Adagio est de 150 millions d’euros, dont 30 millions réalisés par les 25 résidences parisiennes.
C.P.