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Karavel/Promovacances met enfin la main sur Fram



Publié le : 25.11.2015 I Dernière Mise à jour : 25.11.2015
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Le tribunal de commerce de Toulouse a choisi LBO France, qui détient 75% de l’agence en ligne, comme repreneur du groupe Fram en redressement judiciaire.

Sans surprise, le tribunal de commerce de Toulouse a attribué ce mercredi au fonds LBO France – l’actionnaire majoritaire de Karavel/Promovacances – via sa structure Voyages Invest, la reprise du groupe Fram, comme l'a relaté France Bleu Toulouse sur son compte Twitter dès l'annonce du tribunal. Le groupe toulousain avait été placé en redressement judiciaire le 30 octobre dernier.


Les juges ont préféré son projet de plan de cession à ceux déposés par les deux autres candidats en lice, le groupe DocteGestio qui avait proposé un plan de continuation et NG Travel (qui exploite les marques Promoséjours, Kappa Clubs, Boomerang, Directours…) en collaboration avec JPF Travel, agence toulousaine qui souhaitait reprendre l’activité tourisme d’affaires du groupe Fram.

Karavel s’était préparé depuis plusieurs mois à la reprise de Fram (sa première marque d'intérêt officielle pour le TO remonte au congrès AS Voyages en 2013). L’option LBO France tenait la corde depuis plusieurs semaines, ce qui n’a pas empêché le fonds d’investissement d’améliorer son offre il y a quelques jours pour augmenter ses chances de l’emporter face aux deux autres concurrents déclarés.

LBO France avait ainsi remonté à 10 M€ la somme proposée pour reprendre les actifs de Fram et augmenté le nombre de postes sauvés (429 contre 356 précédemment, soit 85% des effectifs contre 70%). Les salariés licenciés disposeront par ailleurs d’une priorité en cas de réembauche sur une période de 24 mois.

Le siège de Fram maintenu à Toulouse



Le projet de reprise piloté par les dirigeants de Karavel, Alain de Mendonça et Folco Aloisi, avait en outre le soutien de plusieurs actionnaires avec Marie-Christine Chaubet, fille du fondateur de Fram, qui possède environ 37% des parts, et Air France qui en détient près de 9%. Sans oublier l’appui du Ciri, le Comité interministériel de restructuration industrielle, qui suivait de près les difficultés de Fram au ministère de l’Economie.



Karavel s’est engagé à conserver le siège de Fram à Toulouse. Dans ses investissements estimés pour un total oscillant entre 40 M€ et 50 M€ dans ce projet de reprise, LBO France devra surtout financer la relance du TO qui l’an dernier avait fait voyager 400 000 passagers avec les clients de Plein Vent, la filiale entrée de gamme qui est elle actuellement localisée à Saint-Laurent-du-Var. Le groupe avait annoncé en consolidé un chiffre d’affaires de 373 M€ pour l’exercice 2014 (-8% par rapport à 2013).

Il faudra en effet rassurer les clients qui ont été échaudés par les divers rebondissements sur les difficultés de Fram et son placement en redressement judiciaire. Le quasi-arrêt des ventes depuis le 30 octobre aurait, selon certaines estimations, déjà fait perdre quelque 35 000 clients au TO sur l’hiver et la prochaine saison été 2016.

Karavel n'entend conserver que 35 agences du réseau intégré 


Spécialisé dans la distribution en ligne, le groupe Karavel reprend aussi la filiale Fram Agence (une cinquantaine de points de vente) qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 29 M€ (pour 850 000€ de pertes).
 Compte tenu des agences déficitaires et de son propre réseau de 50 agences Promovacances, le projet prévoit la fermeture ou la cession en franchise d’une quinzaine d’agences Fram.

Outre un nombre de salariés revu à la baisse comparé au périmètre actuel (avec 429 CDI sur 650 salariés environ) et certaines activités de Fram non reprises par LBO France (à l'international notamment), Karavel entend remettre sur les rails le groupe toulousain dans un délai prévu de trois ans, en réalisant d’importantes synergies, que cela soit au travers des achats en commun dans l’aérien, l’hôtellerie et les réceptifs, la mise à disposition d’outils technologiques pour améliorer la productivité, les réservations, le yield management… 

Quid des quelque 700 salariés de Fram à l'étranger ?

Dans un communiqué, le groupe Fram a estimé que "cette décision positive (du tribunal) pour le groupe et ses salariés, met fin à une période d’incertitude. Le groupe, désormais adossé à un acteur majeur et solide, va pouvoir bénéficier de nouveaux moyens lui permettant d’envisager sereinement son avenir".

Les syndicats de Fram étaient également satisfaits à la sortie du tribunal mais restaient inquiets sur le devenir des 700 salariés qui son employés à l’international, notamment dans certaines filiales réceptives. "Les collègues à l’étranger sont sacrifiés, a ainsi déclaré Laye Simakha, représentant de la CGT. Nous n’arrêtons pas le combat et nous pèserons de tout notre poids à ce sujet".   

S.J. (avec AFP)

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