La SNCF devrait tester l’installation de portiques dans une gare mais reste réticente à leur généralisation dans toutes les grandes gares de l'Hexagone.
Après les attentats du 13 novembre dernier en Ile-de-France, la SNCF a présenté hier au gouvernement un document pour améliorer la sécurité dans les gares de l’Hexagone et à bord de ses trains. Depuis vendredi, la SNCF a déjà déployé une centaine d’agents de sécurité dans les gares, personnels qui sont épaulés par 300 policiers et gendarmes.
Mercredi, Ségolène Royal, ministre de tutelle des Transports avait annoncé qu’une gare serait "très rapidement" choisie pour tester le déploiement de portiques de sécurité et que ceux-ci seraient installés à Paris-Nord pour les Thalys. Pour mémoire, en août dernier, une rame de TGV Thalys avait fait l'objet d'une attaque d'un terroriste mais celui-ci avait été rapidement maitrisé par plusieurs passagers dont des militaires américains.
"Tout le monde est favorable à ce que le Thalys devienne comme l'Eurostar un train dans lequel systématiquement il y a la fouille des bagages, et des portiques. Mais ce n'est pas gagné parce qu'il faut que nos partenaires belges, hollandais et allemands donnent leur accord", a précisé en réponse ce matin Guillaume Pépy, le président de la SNCF pour qui "la sécurité est notre souci N°1".
"Un vrai changement de société"
Il reste sceptique sur le fait que toutes les personnes prenant le train soient fouillées, et semble plutôt favorable à des actions ponctuelles "à certains moments, à certaines heures, sur certains trains".
Et de préciser : "si les gares se transforment comme les aéroports, ça veut dire qu'il faudra arriver non pas cinq ou dix minutes, mais une heure avant le départ du train (…) Il faut aussi être conscient qu’il y a sept millions de Français qui passent dans 2 000 gares tous les jours. On ne peut pas juste en claquant des doigts dire : "on va fermer tout ça !" Donc c'est un vrai changement de société"".
Guillaume Pepy a également évoqué le fait que, après modification de la loi, des personnels de la sécurité de la SNCF en civil mais armés soient déployés dans certains trains, sur le modèle des "Air Marshals" aux Etats-Unis. Cette mesure pourrait être mise en place dans les trains internationaux.
Avec AFP