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Voyager en pays musulmans : les agences ont-elles plus peur que les clients?


Publié le : 19.11.2015 I Dernière Mise à jour : 19.11.2015
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I Crédit photo La table ronde sur les pays à risque a eu lieu mercredi, jour de clôture des premières JEV à Marseille ©CC

Une table ronde lors des JEV a réuni Jean-François Rial, Jean-Pierre Mas et l'ambassadeur de Tunisie en France, qui ont confronté leurs points de vue.

La dernière table ronde avant la clôture des Journées des Entrepreneurs du Voyage (JEV) traitait d'un sujet délicat : faut-il voyager en pays musulmans? Les troubles sécuritaires en Tunisie, en Egypte et en Turquie depuis plusieurs mois, renforcés par les attentats des djihadistes vendredi dernier à Paris, ont particulièrement mis à mal l'image des pays musulmans auprès de la clientèle française.

Mais pas seulement : l'intitulé de la table ronde a ainsi été reformulée en dernière minute pour devenir "Faut-il voyager dans les pays à risque"?

Un "micro-trottoir" réalisé par le Snav à Paris, avant les attentats, a montré trois types de réactions : certains ont peur de prendre leurs vacances dans un pays musulman, d'autres veulent y aller de toute façon, et d'autres encore hésitent.

Selon Jean-François Rial, patron du groupe Voyageurs du Monde, c'est cette dernière catégorie qui doit être encouragée, informée et rassurée par les indications du ministère des Affaires étrangères. "Si le MAE ne déconseille pas un pays, l'agence ne risque rien. En tant que professionnels du voyage, il est de notre devoir de convaincre ceux qui hésitent", a-t-il estimé.

Il a mis en doute la volonté des agents de voyages à convaincre les hésitants. "Les chiffres du Seto ont montré une chute de 90% des ventes sur l'Egypte. Chez Voyageurs du Monde, nos ventes n'ont baissé que de 75%. Ces 20 points d'écart, je les explique par le travail de rassurance que j'ai fait auprès de nos propres vendeurs, et en les persuadant que le tourisme lutte contre les dictatures, y compris religieuses".

Et de donner l'exemple de la Birmanie, où l'affux de touristes a contribué à ouvrir le pays. "Quant aux Maldives, qui a instauré la peine de mort pour les enfants, les tour-opérateurs ont obtenu que le gouvernement fasse marche arrière".

Un test avec 100 clients mystères en agences

Aux yeux de Jean-Pierre Mas, président du Snav, le meilleur moyen de désamorcer la peur est de créer le désir. "Nous ne sommes pas des maîtres à penser pour nos clients. Notre job, c'est de les inciter à voyager. C'est dans notre intérêt économique que la Tunisie revienne sur le devant de la scène".

Ce à quoi l'ambassadeur de Tunisie en France, Mohamed Ali Chihi, a répondu : "Il faut arrêter de faire un clivage entre les pays musulmans et les autres. C'est ce que veulent justement les terroristes. Les attentats peuvent survenir partout".

Il a ajouté : "En Tunisie, notre enjeu est de trouver des solutions pour sécuriser les sites touristiques, c'est notre travail actuel avec les autorités françaises. Nous allons inviter des agents de voyages pour qu'ils le vérifient eux-mêmes. Le pays revient vers une situation normale, avec les élections municipales".  
En conclusion, Jean-François Rial, peu convaincu du rôle réel de persuasion des agents de voyages dans la vente des pays musulmans, a proposé de faire un test à grande échelle : "Prenons 100 personnes désireuses de se rendre en Tunisie et en Egypte, et regardons combien ont pu réserver dans une agence!". Jean-Pierre Mas a accepté le pari.

Catalina Cueto, à Marseille

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