Cinq jours après les attentats de Paris et du Stade de France, les forces de l'ordre ont arrêté 7 personnes en banlieue nord, et la branche cargo d'Air France a fait l'objet d'une perquisition.
Nouvelle journée très agitée dans le Nord de la région parisienne. Au petit matin, des policiers lourdement armés ont mené un assaut à Saint-Denis, ciblant Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre, et qui s'est soldé par deux morts et sept interpellations.
Des vérifications sont en cours pour savoir si le jihadiste belge se trouvait dans l'appartement ciblé, à quelques encablures du Stade de France. L'un des deux morts est une femme, qui a déclenché son gilet explosif au début de l'assaut, un acte sans précédent en France.
Pendant toute la durée de l'opération entamée avant l'aube et achevée en fin de matinée, le centre-ville a été entièrement bouclé et survolé par un hélicoptère, les habitants priés de rester chez eux.
Peu avant l'aube, les policiers d'élite du Raid ont donc investi cet appartement du centre-ville de Saint-Denis, à quelques encablures du Stade de France. Trois personnes ont été interpellées et aussitôt placées en garde à vue.
En plus de la femme kamikaze, un homme a été retrouvé mort "à l'issue de l'opération, atteint par des projectiles et des grenades". Deux personnes ont été arrêtées à proximité et placées en garde à vue. Il s'agit d'un homme qui a dit à l'AFP avoir hébergé deux personnes "qui venaient de Belgique", à la demande d'un ami, et d'une de ses connaissances.
Une perquisition a également eu lieu dans un autre logement du quartier, qui était vide. Les personnes tuées et arrêtées dans l'appartement sont en cours d'identification.
Rien à voir avec les procédures engagées contre les salariés d'Air France après les violences d'octobre
Par ailleurs, deux perquisitions ont été menées aujourd'hui sur la plate-forme aéroportuaire de Roissy notamment dans une branche d'Air France, dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats, a appris l'AFP auprès de plusieurs sources.
Ces deux perquisitions administratives sont conduites sur ordre préfectoral. Selon une source aéroportuaire, l'une d'elles vise la branche cargo du groupe Air France.
La préfecture déléguée à la Sécurité et la Sûreté des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget a confirmé ces perquisitions, sans préciser les lieux, ni les autres entreprises visées. "Elles n'ont pas de lien direct avec les attentats mais relèvent de plusieurs objectifs, notamment la recherche d'éléments en lien avec des phénomènes de radicalisation", a-t-elle indiqué.
La préfecture déléguée a ajouté que ces investigations n'avaient "rien à voir" avec les procédures engagées contre des salariés d'Air France après les violences commises lors du comité central d'entreprise mouvementé du 5 octobre. Cinq employés, principalement issus de la branche cargo, ont été licenciés il y a peu.
Depuis l'instauration de l'état d'urgence après les attentats meurtriers de Paris et Saint-Denis, plus d'une centaine de perquisitions administratives sont menées chaque jour sur le territoire français par les forces de l'ordre.
Avec AFP