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Distribution

Surcharge GDS : Lufthansa ne reviendra pas sur sa décision


Publié le : 17.11.2015 I Dernière Mise à jour : 17.11.2015
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La table ronde portait sur le thème "la chaîne transporteurs-GDS-agents de voyages va-t-elle perdurer?" I Crédit photo ©CC

Lors de la table ronde organisée aux JEV à Marseille, la compagnie est restée sur sa position, plus de deux mois après avoir appliqué une surcharge de 16 euros sur les résas via les GDS.

C'est en fin de matinée que s'est déroulée la table ronde tant attendue par les congressistes du Snav, réunis au palais du Pharo à Marseille. Sur le thème "la chaîne transporteurs-GDS-agents de voyages va-t-elle perdurer?", elle a permis de confronter les points de vue de Steffen Weinstok, Dg France de Lufthansa, Georges Rudas, Pdg France d'Amadeus et de plusieurs distributeurs. Pour rappel, la compagnie allemande facture 16 euros toute réservation via les GDS, depuis le 1er septembre dernier.

Tout d'abord, Steffen Weinstok a expliqué que le coût des GDS était "remarquable" et que "peu d'alternatives technologiques existaient pour mettre en valeur le produit aérien". Conscient du poids de la distribution via les agences, il a précisé : "On ne veut pas transformer 70% de nos ventes en ventes directes, mais on veut juste des alternatives".

Ce à quoi Georges Rudas a répondu : "notre technologie a aidé les compagnies à se développer auprès des agences pendant des années, et les critiques arrivent seulement depuis le mois de juin dernier. En tant que fournisseur de solutions technologiques à 140 compagnies, nous apportons la preuve que nous sommes à la pointe, en affichant les services annexes et tous les tarifs".

Selon lui, les compagnies tentent d'acquérir des clients en direct, et les GDS apportent un contenu neutre aux agences. "Nous ne sommes pas Google, nous ne sommes pas des écrans publicitaires !" a t il lancé.

Les agences et les Travel Managers sont mécontents

Les distributeurs présents en tribune ont fait valoir leur point de vue. Bertrand Mabille, Executive Vice-President France de Carlson Wagonlit Travel, a estimé que 16 euros sur un billet long-courrier Lufthansa au départ de France était négligeable mais que, pour autant, son réseau proposait d'autres compagnies que le groupe Lufthansa.

Pragmatique, il s'est demandé ce qui pouvait bien remplacer un GDS aux yeux de la compagnie. "Il faudra bien construire un agrégateur qui ressemblera à.....un GDS !".

Jean-Pierre Lorente, directeur de Bleu Voyages dans la région lyonnaise, s'est montré plus radical en avouant qu'il boycottait le groupe depuis le 1er septembre. "J'incite mes confrères agents de voyages à faire de même. La décision de Lufthansa va à rebours de la fluidité du process de réservation et de la productivité en agence".

En entreprise, les Travel Managers renâclent également. selon un tout récent sondage rapporté par Michel Dieleman, président de l'AFTM, 75% des 182 Travel Managers interrogés estiment que la réservation sur le site de la compagnie est pénalisante. Mais seulement 2% ont blacklisté la compagnie, contre 55% qui déclarent n'avoir rien changé à ce jour aux habitudes de réservations via les GDS.

Pression sur les GDS

Du côté d'Air France, Pierre Descazeaux, directeur général du marché France, a rappelé qu'aucune surcharge n'était appliquée via les GDS à ce jour. "Certes les GDS coûtent cher, mais ils ont une valeur ajoutée", a t-il avancé, prudent, tout en reconnaissant que si de nouveaux acteurs technologiques arrivent, "la compagnie les étudiera".

En tout cas, Steffan Weintok est resté vague sur le niveau des ventes depuis le 1er septembre. "L'impact des grèves est important", a t-il consenti à dire. Sûr de lui, il a déclaré que la compagnie ne reviendrait pas sur sa décision, quel que soit le résultat des ventes, et qu'aucune négociation n'était faite en direct auprès des entreprises.

"Les choses commencent à bouger du côté des GDS, et les développements technologiques se font jour", a t-il lâché, confirmant ainsi la pression mise sur les GDS.

Enfin, le Snav a rappelé son action depuis fin juillet, à l'échelle européenne, avec l'Ectaa. Des plaintes ont été déposées concernant le réglement du code de conduite des GDS, le droit de la concurrence et l'abus de position dominante.

Catalina Cueto, à Marseille

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