Le groupe de gestion immobilière présente une offre qui met en avant la reprise de 100% des effectifs et le renforcement de l'offre France, via ses propres hébergements loisirs.
Outre les groupes Karavel/Promovacances et NG Travel, un troisième repreneur de Fram s'est fait connaître mardi auprès de l'administrateur judiciaire, Maître Caviglioli.
Il s'agit de Docte Gestio, un groupe notamment spécialisé dans la gestion immobilière hôtelière, au chiffre d'affaires de 165 millions d'euros et aux 3500 employés. Interrogé par téléphone, juste avant sa présentation au comité d'entreprise de Fram à 14h, Bernard Bensaïd, le Pdg de Docte Gestio, explique sa stratégie.
"Fram nous intéresse pour commercialiser nos 90 établissements en France et Dom-Tom, qui sont des hôtels du 2 au 4 étoiles, des clubs de vacances et des campings, déclare-t-il. Nous possédons les murs de 35 d'entre eux, et nous gérons le reste. Nous comptons également 17 établissements pour les personnes âgées et une école hôtelière. Jusqu'à présent, nous commercialisons les hébergements via des plates-formes de réservations comme Booking.com, via la centrale de M Vacances basée à Perpignan et en direct".
Son credo est de vendre ces hôtels aux touristes français, mais aussi aux étrangers. Son positionnement est clair : diminuer la dépendance du TO vis-à-vis des destinations étrangères et renforcer son offre en France. "A part M Vacances, racheté en juillet dernier, nous n'avons pas de marque BtoC. Nous arrivons avec un oeil neuf sur le tour-operating". Selon son plan, les établissements de catégorie 2 étoiles seraient revendus par Plein Vent et les 3 et 4 étoiles seraient plutôt revendus par Fram ou transformés en Framissima.
"Fram n'est pas intéressé par la France, il n'existe qu'un seul club Nature, celui de Soustons. Grâce à notre offre, nous leur apportons 10 nouveaux établissements d'un coup".
100% des effectifs repris
A entendre Bernard Bensaïd, son offre financière est la plus intéressante : "Notre prix d'achat est de 5 millions d'euros, alors que celles du groupe Karavel et de NG Travel ne sont que de 2 millions d'euros. Ensuite, nous comptons investir 15 millions d'euros sur deux ans dans le système informatique, la relance de la marque et pour couvrir les foyers de pertes".
Qui plus est, sa proposition couvre 100% des effectifs, à savoir 510 CDI et 135 CDD. "Comment expliquer que Karavel laisse de côté 150 CDI?", s'interroge-t-il. Il se dit également spécialiste des reprises de sociétés en redressement judicaire : "Nous avons effectué 15 reprises en 7 ans, dont un gros dossier de 1800 collaborateurs concernant la gestion des seniors, un métier auquel nous ne connaissions rien".
Il poursuit : "A chaque fois, nous avons redressé la situation financière de l'entreprise dans l'année qui a suivi la reprise. Cela mettra le même temps pour Fram", assure-t-il, confiant. "La clé du succès, ce sont les salariés. Il faut qu'ils y croient".
Pour financer cette reprise, Bernard Bensaïd déclare vouloir s'appuyer sur sa trésorerie (15 millions d'euros) et sur ses banques partenaires. "Nous avons un patrimoine immobilier de 200 millions d'euros, et nous travaillons avec une vingtaine de banques", confie-t-il.
Les autres repreneurs ont jusqu'à demain soir pour revaloriser leur offre et le tribunal de commerce de Toulouse doit étudier l'ensemble des dossiers le mercredi 18 novembre, à partir de 9h30.
Catalina Cueto