La compagnie aérienne a saisi la justice mardi afin de mettre un terme à la grève de son personnel de cabine, entamée vendredi, et qui pourrait se poursuivre après le 13 novembre.
Cette grève serait la plus longue de l'histoire de la compagnie si elle se déroulait comme prévu jusqu'à son terme. Par conséquent, "Lufthansa a fait une demande d'ordonnance de référé auprès des prud'hommes de Darmstadt et de Düsseldorf", a indiqué à l'AFP mardi un porte-parole du transporteur aérien, qui motive sa démarche par l'appel à la grève pour des motifs "trop vagues".
L'UFO, syndicat du personnel navigant, a débuté vendredi un mouvement de grève aux aéroports de Francfort et Düsseldorf, avant de marquer une pause dimanche.
La reprise des débrayages lundi à ces mêmes aéroports ainsi qu'à celui de Munich a contraint la compagnie à annuler 929 vols, affectant 113 000 passagers. Aujourd'hui, au quatrième jour de la grève, 136 vols étaient annulés, alors qu'aucune résolution n'était en vue.
Le président d'UFO, Nicoley Baublies, a annoncé mardi à Francfort que la grève se poursuivrait "de mercredi à vendredi sans interruption" et devrait mobiliser davantage de salariés, tout en soulignant que le personnel navigant était prêt à reprendre le travail "d'une minute à l'autre, dès lors que Lufthansa accepte une conciliation avec nous sans condition préalable".
Il a aussi ajouté qu'un éventuel prolongement de la grève au-delà du 13 novembre était en "réflexion".
Cockpit contre-attaque
Le groupe Lufthansa est engagé dans un effort de restructuration et de réduction des coûts qui passe mal auprès de ses salariés. Début septembre, après un recours de Lufthansa, le tribunal du travail de l'Etat régional de Hesse, situé à Francfort, avait ordonné la fin d'une grève des pilotes de Lufthansa, la quatorzième en 18 mois.
Cette décision de justice constituait une première dans le bras de fer de la direction avec le syndicat de pilotes.
Mais le syndicat Cockpit a contre-attaqué mardi devant la plus haute juridiction allemande. "Cockpit a déposé un recours constitutionnel devant la Cour constitutionnelle fédérale et une plainte pour atteinte aux droits fondamentaux devant le tribunal régional de Hesse", a indiqué mardi le syndicat dans un communiqué.
Avec AFP