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Transport

aérien - easyJet fête ses 20 ans : que reste-t-il du modèle low cost?


Publié le : 10.11.2015 I Dernière Mise à jour : 10.11.2015
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I Crédit photo Pour ses 20 ans, easyJet s'offre un attribut supplémentaire des compagnies classiques, un programme de fidélisation. ©DR

A l'occasion de son vingtième anniversaire, la low cost britannique se dote de la plupart des services d’une compagnie classique.

easyJet, qui fête aujourd’hui ses vingt ans d’activités à Luton, l'une de ses bases londoniennes où est installé son siège social, se démarque de plus en plus de son modèle low cost d'origine. La création d’un programme de fidélisation – le Flight Club - lors de cet anniversaire est le dernier coup de canif au contrat de type low cost à la Southwest, l’américaine fondatrice du concept.

Mais l’approche client d’easyJet ne va pas jusqu’à lui donner des miles, donc des billets gratuits, dont le coût doit être répercuté sur le prix de transport. Ce sont des services qui récompensent les passagers fidèles, ceux qui voyagent au moins vingt fois par an.

Ces avantages, qui seront davantage précisés au début de l’année prochaine, vont au-delà de la flexibilité du billet et accordent le changement illimité de la date du voyage sans payer de pénalité. Autre innovation intéressant aussi les entreprises, le nom du passager pourra être modifié jusqu’à cinq fois. Cette dernière limitation vise à éviter qu’un marché parallèle de ventes de billets naisse.

Comme au supermarché, easyJet remboursera la différence plus 10% si un passager réussit à trouver un billet moins cher sur la même destination. Enfin, le passager fidèle aura une équipe dédiée Flight Club comme interlocuteur.

La fidélisation, ce signe extérieur de compagnie classique, rejoint d’autres éléments du low cost abandonnés par easyJet, comme la fréquentation des aéroports principaux plus coûteux et moins fluides.  "Si à Paris les redevances baissaient de 7% comme à Amsterdam, ce sont neuf nouvelles routes, et non pas trois, qui pourraient être rentables", constate François Bacchetta, directeur France d’easyJet.

Le demi-tour en 35 minutes débarquement et embarquement des passagers compris, qui permet, en limitant le temps d’escale, d’ajouter un vol de plus chaque jour, passe à 45 minutes à Roissy et à Orly. Mais il peut atteindre une heure à Marrakech ou à Tel Aviv.

L’activité d’une low cost demande d’évoquer les astuces des escales mais aussi de savoir optimiser l'utilisation des avions.

Grâce à des issues de secours aménagées, les A319 d'easyJet peuvent transporter 156 passagers contre généralement 120 pour les avions de la concurrence. Et sur les A320 qui constituent désormais le cœur de flotte, le nombre de sièges a été porté à 180 puis 186 contre 150 ailleurs. Ces recettes dues à ces sièges supplémentaires expliquent en partie le prix des billets.

easyJet est passé de 40 000 pax annuels à 68 millions en 20 ans

Aux 220 avions en flotte s’ajoutent une centaine en commande dont des A320neo. "Le rythme des livraisons conditionne essentiellement les ouvertures de ligne. Je pense finaliser prochainement une dizaine de routes supplémentaires cet été en France qui en compte déjà 180 empruntées par 15 millions de passagers transportés en douze mois, en hausse de 700 000", explique François Bacchetta qui reste discret sur la création prochaine de bases supplémentaires dans l’Hexagone.

Bordeaux, Nantes, Strasbourg sont sur les rangs. La base (CDG, Orly, Lyon, Toulouse, Nice actuellement avec 20 avions), par rapport à l’escale classique, permet de bénéficier de départs tôt le matin et de retours tard le soir, appréciés de la clientèle affaires qui représenterait 25% des passagers en France, quelques points au-dessus de la moyenne européenne d’easyJet (21%). Ainsi cet été, un vol Toulouse-Orly décollera à 7h du matin. Au départ de Paris, la ligne la plus active dessert les aéroports de Milan avec douze fréquences quotidiennes.

En vingt ans d’activités, easyJet est passée de 40 000 passagers annuels à 68 millions sur 788 routes. A la création, l’objectif était de proposer un billet d’avion Londres-Glasgow au prix d’un jean, un Levis 501 plus précisément.

L’effectif actuel de 10 000 salariés est à peine supérieur à celui de l’entité HOP ! Air France qui transporte 13 millions de passagers sur 130 lignes. EasyJet n’a pas vraiment vu passer les crises. Ainsi, son trafic a augmenté de 50% de 2008 à 2013, passant alors de 40 à 60 millions de passagers.

Thierry Vigoureux

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