Plusieurs compagnies européennes annoncent des vols vers Téhéran. Pour l'instant, Air France n'est pas sur les rangs.
L’Iran sera-t-il le nouvel eldorado du transport aérien européen ? La levée en cours des sanctions économiques après l’accord sur le nucléaire ouvre de nombreux marchés aux industriels européens.
Des hommes d’affaires se précipitent à Téhéran tandis que les ressources culturelles de la Perse intéressent les clients des voyagistes. Au départ de Paris, on compte actuellement deux maigres fréquences hebdomadaires d’Iran Air.
Aussi, le groupe Lufthansa développe-t-il largement son offre. Il va desservir Téhéran depuis quatre aéroports européens : Francfort et Munich avec Lufthansa, Vienne avec Austrian Airlines et Cologne avec Eurowings.
Les plus gros appareils de la flotte sont mis en œuvre comme un Boeing 747-400 au départ de Francfort, et on pourra compter au départ de Vienne jusqu’à deux vols quotidiens vers l’Iran. D’autres compagnies offrent des dessertes efficaces "via", comme Turkish Airlines à Istanbul.
Air France tergiverse en s'appuyant sur Skyteam
A Air France-KLM, "on réfléchit à l’opportunité de revenir en Iran", explique-t-on. "En attendant, on propose une solution SkyTeam avec Alitalia". Cette position ressemble dramatiquement à celle du lancement des bases de province où l’inertie de la compagnie avait laissé tout le temps aux low cost de prendre les positions intéressantes.
En Iran, les parts de marché auront été distribués quand Air France démarrera ses vols. Libérer un avion, si cela est nécessaire, peut être rapide, éventuellement en passant par la fermeture d’une autre desserte, parmi celles déficitaires.
A condition de disposer d’une vraie direction du programme de vols, très discrète depuis le départ de Bruno Matheu à Etihad. On peut d’ailleurs penser que KLM redémarrera d’abord la desserte, cette compagnie ayant moins de contraintes sociales.
T.V.