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Croisière

Les freins à lever pour dynamiser la croisière


Publié le : 05.11.2015 I Dernière Mise à jour : 05.11.2015
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Les Assises de l'économie de la mer se sont déroulées les 3 et 4 novembre à Marseille. I Crédit photo ©NBC

Le développement de la croisière en France est subordonné à l’aménagement de nouvelles infrastructures et à l’ouverture de lignes internationales au départ des aéroports de province. 

"Marseille peut accueillir dix paquebots simultanément. Il nous faut des quais supplémentaires. Les ports français manquent de postes à quai. En Espagne, nous pouvons embarquer dans 11 ports et en Italie dans 18 ports. En France, nos escales se résument à Marseille et Toulon", a martelé Georges Azouze hier, le président de Clia France et de Costa Croisières France, lors des Assises de l’économie de la mer à Marseille.

Costa Croisières, présent depuis vingt ans dans la cité phocéenne, se félicite néanmoins des efforts réalisés par la ville en termes d’accueil de ses passagers.

En réponse à la requête des opérateurs de croisières, Agnès Romatet-Espagne, directrice des entreprises et de l’économie internationale au ministère des Affaires étrangères, a annoncé la création le 8 octobre dernier d’un fonds de développement du tourisme "doté de 1 milliard d’euros dont 400 M€ destinés à l’aménagement des infrastructures touristiques. J’encourage les collectivités territoriales adossées à un port à recourir à cette possibilité de financement".

Le problème des droits de trafic

Elle a par ailleurs souligné l’importance de la croisière dans le cadre du développement de l’activité touristique soutenue par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. En ce sens, un effort a été engagé pour accélérer la délivrance des visas notamment en Chine, désormais disponibles sous 48 heures.
"Entre 2014 et 2015, nous avons enregistré une hausse de 56% du nombre de touristes chinois en France. Dans les quatre ans à venir, nous allons étendre ce système à l’Inde et à l’Indonésie", a fait valoir Agnès Romatet-Espagne.  

Second frein au développement de la croisière en France, l’absence de lignes aériennes internationales reliant les ports de croisières car les compagnies étrangères se heurtent aux droits de trafic détenus par la compagnie tricolore.

"Les compagnies chinoises ont explicitement demandé l’ouverture de liaisons sur Marseille. Mais notre compagnie nationale est crispée", a ajouté la représentante du ministère. 2,44 millions de croisiéristes ont fait escale dans les ports français en 2014, dont 300 000 en tête de ligne (+1% en un an). Le port de Marseille concentre, à lui seul, 1,5 million de croisiéristes. 

La contribution économique directe de l’industrie de la croisière en France a progressé de 3,8% en 2014, à 1,117 milliard d’euros, soit le 5e marché le plus important d’Europe. D’après la Clia, la croisière représente 15 101 emplois directs en 2014 (+4,4% comparé à 2013) dont 25% pour le seul secteur manufacturier.

Nathalie Bureau du Colombier (à Marseille)

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