Menu
S'identifier
Production

R. Nabet (APST) : "Les départ des clients Fram seront assurés jusqu’au choix des juges"


Publié le : 02.11.2015 I Dernière Mise à jour : 02.11.2015
Image
Le président de l'APST, Raoul Nabet, s'est vu confirmer que les départs des deux prochains week-ends seront assurés. ©DR I Crédit photo

L’administrateur de Fram n’a pas fait appel à l’APST, le groupe continuant d’assurer les départs jusqu’au 18 novembre et sa reprise attendue.

Si Fram a été placé en redressement judiciaire pour six mois jusqu’au 30 avril 2016, le tribunal de commerce de Toulouse souhaite aller vite puisque l’offre de reprise en mode "pre-pack" du groupe par Karavel/Promovacances a été fixée au 18 novembre.

Selon certaines sources, des hommes de l’agence en ligne sont déjà à l’œuvre au siège toulousain des Voyages Fram en lien avec Me François Caviglioli, l’administrateur judiciaire devenu dans les faits le nouveau "patron" d’ici la reprise effective du groupe.

Ils ont à ce jour décidé de ne pas faire appel à l’APST en garantie afin de conserver la licence, les départs étant actuellement assurés normalement pour les clients de Fram et de sa filiale Plein Vent. "Il y a des négociations de gré à gré avec les fournisseurs. Dans les cas difficiles, Karavel peut intervenir pour débloquer les dossiers et assurer le départ des clients concernés", confie une source proche du dossier.

"Je viens d’avoir l’assurance de l’administrateur que les départs des quinze prochains jours seront assurés, soit jusqu’à la décision des juges du tribunal de commerce le 18 novembre", nous a confié Raoul Nabet, le président de l’APST.

Nécessité de relancer l’activité commerciale au plus vite



L’objectif pour Karavel est de maintenir la confiance dans la marque Fram et de faire repartir la machine le plus rapidement possible alors que le TO, dont le rythme habituel est de 700 à 800 bookings par jour en cette période, n’enregistre plus que de faibles ventes en attendant une clarification de la situation. Selon notre sondage, près de 74% des 250 vendeurs ayant voté déclarent avoir ainsi cessé de vendre Fram.



"Nous avons fait quelques dossiers la semaine dernière. Les clients fidèles ont l’air rassuré par les annonces faites dans les médias concernant une reprise de Fram par Karavel et beaucoup nous soutiennent", témoigne ainsi un responsable d’une agence Fram.


Les difficultés de Fram des dernières semaines et cette nouvelle situation d’attentisme (qui devrait durer jusqu’au 18 novembre) profitent toutefois aux voyagistes concurrents puisque des chiffres font état d’une hausse des ventes la semaine dernière de 17% chez Jet tours, de 25% chez Top of Travel (et de 35% pour la semaine précédente, précise Philippe Bertholet, le directeur commercial), de 35% pour Look Voyages, etc.

Un chiffre non confirmé par la direction du groupe Transat France, dont la porte-parole précise néanmoins que "les ventes sont en croissance forte mais c’est le cas depuis l’ouverture des ventes hiver, il y a deux mois. Nous n’avons pas noté d’accélération particulière ces derniers jours. Il est possible que le marché ait anticipé".


Des agences peu au fait des procédures collectives


Face à des agences inquiètes, le Snav avait de son côté mis un place un numéro d’urgence ce week-end, les 31 octobre et 1er novembre. "Nous avons traité une cinquantaine d’appels d’agences désemparées, déclare Jean-Marc Rozé, le secrétaire général du syndicat. La majorité voulait avoir des informations sur la procédure collective car la situation de dépôt de bilan les a affolés. Nous avons expliqué que Fram (et Plein Vent) était en redressement judiciaire avec poursuite de l’activité, les départs étant assurés normalement."

La deuxième inquiétude des distributeurs était de savoir si leurs clients allaient devoir repayer leur séjour à destination. "C’est illégal et cela ne devrait pas se produire, ajoute-t-il. Même s’il y a un gel des dettes antérieures, les hôteliers ne peuvent se venger sur les clients. Il y a eu des menaces de formulées mais à ma connaissance aucun hôtelier n’est passé à l’acte." Les agences faisant partie d’un réseau ont en outre la sécurité de voir le règlement effectué après le retour du client.



Enfin, les dernières demandes concernaient un éventuel changement de TO. "Nous avons rassuré les vendeurs sur le fait de laisser partir leurs clients car Fram poursuit son activité. L’agence est engagée à délivrer le service acheté sinon elle serait obligée de régler des frais d’annulation classiques et de racheter un autre séjour chez un voyagiste", achève Jean-Marc Rozé. Reste la question des indépendants qui n’ont d’autres choix que de faire confiance aux équipes de Fram et de Plein Vent voire déjà à celles de Karavel/Promovacances. 



Si l’offre engageante de Karavel a de grandes chances d’aboutir compte tenu de sa préparation et de ses premières actions pour assurer la pérennité de Fram, la procédure en cours n’interdit pas à d’autres repreneurs de se faire connaître. "Ces éventuelles offres devront être déposées avant le 10 novembre pour permettre aux juges de les étudier", ajoute toutefois une source en interne. 



Un scénario auquel croit peu Raoul Nabet. "Cela me paraît difficile de construire une offre en quelques jours. Ils auraient un métro de retard. L’offre de Karavel est la plus fiable et la plus étudiée, émanant de surcroît d’un acteur qui a prouvé par le passé qu’il tenait ses engagements", conclut-il.

 Si l'on en croit le président de l'APST, l'issue n'est plus que l'affaire de deux semaines... Qui risquent de paraître bien longues à certains.

S.J.

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format