Le président du Snav était l’invité d’Yves Calvi ce matin sur RTL dans le cadre d’un débat intitulé "A-t-on encore besoin de professionnels pour organiser nos vacances ?"
Jean-Pierre Mas était, ce matin, face à Marion Carrette, la fondatrice du site OuiCar.fr, pour débattre autour du thème "A-t-on encore besoin de professionnels pour organiser nos vacances ?"
A cette question, le président du syndicat a répondu par l’affirmative et donné l’exemple de Fram qui "prouve l’importance de l’intermédiation", selon lui, pour prendre notamment en charge les clients en cas de difficultés alors que le TO passait cet après-midi devant le tribunal de commerce de Toulouse.
Concernant l’avenir de la profession, il estime "qu’une partie a intégré le choc d’Internet et qu’il ne faut pas assimiler la profession à Fram, qui, lui, n’a pas passé le virage du Web". Tout en reconnaissant que "personne n'a vu arriver la montée en puissance de l'économie collaborative".
Une seconde révolution
Marion Carrette, qui a fondé OuiCar en 2007, était là pour le lui rappeler. Selon elle, "les agents de voyages vivent leur seconde révolution", faisant référence à l'explosion d'Internet puis de l'économie collaborative. "Ils doivent se transformer complètement sinon ils risquent de se faire "uberiser"". A commencer par leur nom.
"Le terme agent de voyages est exécrable et nous allons le changer. Nous sommes des professionnels du voyage. Or le terme terme agent fait penser à un policier", avance Jean-Pierre Mas.
Dans une interview accordée à Tour Hebdo en septembre 2014, le président du Snav ne mâchait déjà pas ses mots à ce sujet : "Agent de voyages pour un consommateur de moins de 40 ans évoque l’ancienne économie comme les disquaires, les cordonniers et les photographes. Il faut trouver un terme générique ; le terme agent de voyages exclut les tour-opérateurs et les réceptifs. Il est ringard et cruel. Quant au terme agent de comptoir, il évoque un flic attablé à un bar !"
Il reste un an et demi au président du Snav pour faire changer les choses…
C.P.