
La direction d'Air France a indiqué cette piste aujourd'hui dans la presse pour améliorer la croissance de la compagnie, le principal syndicat de pilotes dénonçant un nouvel accroc au dialogue social.
La direction d'Air France a soumis l'idée, dans le journal Le Parisien, de trois types de contrats pour les navigants, permettant de moduler le nombre d'heures travaillées et le salaire.
"Dans le premier [contrat, ndlr], le salarié accepte d'atteindre la productivité demandée, son salaire reste identique à celui d'aujourd'hui. Dans le deuxième, il travaille encore plus mais gagne plus. Dans le troisième, enfin, il peut refuser de suivre cette hausse de la productivité, mais alors sa rémunération diminue", a expliqué le directeur des ressources humaines d'Air France, Xavier Broseta, dans une interview au quotidien.
La direction a confirmé à l'AFP que cette idée était sur la table. Elle "fait partie des pistes de réflexion pour améliorer la productivité des navigants", a indiqué une source proche de la direction, jugeant "prématuré de donner plus de détails" sur ces contrats individualisés.
Le SNPL regrette que la proposition soit formulée dans la presse
Cette idée "concernerait au départ uniquement les pilotes mais si des PNC [stewards et hôtesses, ndlr] pouvaient être intéressés", la mesure pourrait être étendue, selon la même source.
Le SNPL, principal syndicat de pilotes, a regretté par la voix de son porte-parole Emmanuel Mistrali "qu'encore une fois l'obsession de la sortie médiatique prenne le pas sur la mise en place d'un dialogue social apaisé et constructif" et refusé de commenter les déclarations de Xavier Broseta.
Ces propositions "étaient déjà sur la table dans le cadre du plan A de Perform, au milieu de tout un tas de propositions, nous garderons toutes nos analyses techniques pour le début officiel des négociations et si jamais ces propositions doivent en faire partie, et rien n'est moins sûr", a déclaré à l'AFP Emmanuel Mistrali, ajoutant que les discussions avec la direction étaient "actuellement encore au stade du cadrage".
Avec AFP