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Hébergement

Les syndicats hôteliers dénoncent l'"industrialisation rampante" de l'économie collaborative


Publié le : 22.10.2015 I Dernière Mise à jour : 22.10.2015
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I Crédit photo En éditant un rapport avec de nombreuses infographies, l'Umih utilise les mêmes armes que les acteurs de la consommation collaborative pour promouvoir leur modèle.

L'Umih et ses syndicats associés éditent un rapport contre les plateformes collaboratives comme Airbnb, qui "échappent à tout contrôle (...) au détriment du consommateur".

Les hôteliers demeurent très remontés contre les plateformes collaboratives, notamment Airbnb, qui opèrent dans le secteur de l'hébergement. Les récentes déclarations des pouvoirs publics, notamment par la voix de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères en charge du tourisme, qui assurent vouloir réglementer plus avant ce pan de l'économie, ne semblent pas les rassurer. 

L’Umih et ses syndicats annoncent en effet avoir présenté ce matin un document intitulé "Short renting1 : d’une économie collaborative COOL à une industrialisation rampante PAS COOL", qui dit d'appuyer sur les déclarations des plateformes elles-mêmes, et sur insideairbnb, un site qui se présente comme indépendant et tente de décrypter l'impact d'Airbnb sur les économies locales.

Objectif affiché des syndicats hôteliers : montrer "l’industrialisation rampante du phénomène, bien loin de l’image "Bienvenue à la maison" véhiculée par ces plateformes".

"A Paris, mais également partout en France, pour l’hôtellerie aujourd’hui, et demain pour la restauration, sous couvert d’une économie collaborative qui se veut cool, nous sommes face à une industrialisation rampante pas cool, qui échappe à tout contrôle, à la réglementation juridique, sociale et fiscale en vigueur, au détriment du consommateur" souligne Roland Héguy, président confédéral de l’Umih dans un communiqué.

"On ne peut pas d’un côté tout demander à l’entreprise, création d’emplois, investissements, et de l’autre côté, laisser se développer des activités sans contrôle ni réglementation" ajoute-t-il.

L'Umih évoque un "développement incontrôlé de l'offre à Paris" avec 35 428 offres pour le seul site Airbnb soit "5 fois plus qu’à San Francisco, pourtant ville-mère de la start-up américaine, 3 fois plus qu’à Barcelone, 2 fois plus qu’à New-York". Hormis Airbnb, parmi les plateformes incriminées, les syndicats hôteliers citent aussi Homeaway (Homelidays, Abritel), Wimdu, Housetrip, Onefinestay, Sejourning...

L'Umih interpelle les pouvoirs publics avec 6 propositions

Le rapport dénonce "un déséquilibre flagrant en termes de charges, de normes", entre les hôteliers et "des pseudos-particuliers", assurant qu'une "fois retirées les charges financières, les coûts d’exploitation, les salaires et charges sociales, les taxes locales, il reste à l’hôtelier entre 5 et 10% de résultat net avant impôts" alors que dans le domaine de la location meublée, "il reste au propriétaire un résultat net avant impôts (lorsque ceux-ci sont déclarés) entre 60 et 70% du prix…".

Et de pointer l'argument de l'emploi : selon le communiqué, l’hôtellerie parisienne, qui génère un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros emploie 38 569 salariés alors que la plateforme Airbnb, dont le revenu généré s’élève à 383 millions d’euros, emploie 28 salariés…

Se voulant constructif, l'Umih met sur la table six propositions, au nom de la "loyauté" entre opérateurs.

Les demandes des hôteliers concernent notamment la fixation d’une durée minimale de location de 7 jours, comme à New-York, Barcelone ou Berlin; une durée maximale de location de 52 jours par an; l'obligation pour le loueur de s’enregistrer, y compris, pour une résidence principale, auprès des autorités; l'obligation de contrôle de la part des plateformes; ou encore l'obligation de déclarer par ces mêmes platefromes les revenus générés, y compris pour les personnes domiciliées à l'étranger...

V.D.

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