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Les palaces parisiens accusent le coup


Publié le : 08.10.2015 I Dernière Mise à jour : 08.10.2015
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Le Bristol pense terminer l'année avec un taux d'occupation moyen de 65%. I Crédit photo ©DR

Secoués par un début d'année difficile et préoccupés par la perspective d'une saturation de l'offre, les palaces parisiens sont aussi chahutés par le succès des plates-formes de réservation entre particuliers.

2015 ne sera pas l’année des palaces parisiens. "Le grand choc de Charlie nous a énormément affecté au premier trimestre, nous étions facilement à -20% de taux d'occupation et nous avons mis du temps à reprendre des couleurs", indique Michel Jauslin, directeur général du Park Hyatt Paris-Vendôme.

"C'est une année maussade, on va finir à 65% de taux d'occupation", confirme Didier Le Calvez, Pdg du Bristol et président de l'Umih Prestige, la branche luxe de la principale organisation d'hôteliers.

Outre les conséquences du plan Vigipirate, il cite "la mauvaise publicité faite à la France aux Etats-Unis, la désaffection de la clientèle moyen-orientale jusqu'en août, ainsi que celle de la clientèle russe et brésilienne".

Une augmentation vertigineuse de l'offre

Si le marché a enregistré de bonnes performances cet été, cela ne suffira pas forcément à sauver l'année. "Nous sommes toujours affectés par l'arrivée de nouveaux réseaux de location entre particuliers, comme Le Collectionist ou Airbnb", regrette François Delahaye, directeur général du Plaza Athénée, qui a rouvert il y a un an après onze mois de travaux. Au total, cette concurrence représenterait "10% à 15% de l'activité", selon lui.

Pour Gwenola Donet, directrice France du cabinet JLL Hotels & Hospitality, la difficulté principale des palaces tient surtout à l'augmentation vertigineuse de l'offre, liée à l'appétit des investisseurs.

"L'ouverture du Peninsula en juillet 2014 et la réouverture du Plaza Athénée deux mois plus tard ont pesé sur le taux d'occupation. L'offre est allée plus vite que la demande et la croissance de 60% du parc entre 2007 et 2017 va coûter dix points de taux d'occupation au secteur", commente-t-elle.

Un prix moyen de 1 000 euros

Et ce n’est pas fini. La réouverture du Ritz en mars prochain, celle du Crillon en décembre 2016, du Lutetia en 2017, ainsi que l'inauguration du Cheval Blanc, l'hôtel du groupe LVMH prévu dans la nouvelle Samaritaine, devraient elles aussi générer quelques turbulences.

L'apparition de boutiques-hôtels de luxe, ces établissements design, de petite taille, au service personnalisé, pourrait en outre peser sur le marché. L'épicier et traiteur de luxe Fauchon a ainsi annoncé en septembre l'ouverture d'ici 2018 d'un hôtel 5* d'une cinquantaine de chambres situé place de la Madeleine.

Malgré le contexte, l'appétit des investisseurs n'est pas près de se tarir. "Beaucoup de chaînes de luxe cherchent à se développer sur la place parisienne, même si leurs établissements ne deviendront pas forcément des palaces", assure Stéphane Botz, associé chez KPMG.

A long terme, ces nouveaux acteurs vont contribuer à faire de Paris une référence du luxe hôtelier. "Il y a une douzaine d'actifs qui produisent un prix moyen à la chambre de 1 000 euros, ce qui n'existe nulle part dans le monde", assure Gwenola Donet.

C.P. avec AFP

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