Une enquête en flagrance a été ouverte après les violences commises hier lors du comité central d'entreprise d'Air France, a indiqué mardi le parquet de Bobigny.
La compagnie aérienne a porté plainte lundi soir pour "dégradations" et "entrave au déroulement du CCE", a déclaré le parquet joint par l'AFP. Un porte-parole de la direction d'Air France, qui avait annoncé dès lundi son intention de saisir la justice, a précisé que cette plainte visait aussi des faits de violences aggravées.
L'enquête a été confiée à la police aux frontières. Deux autres plaintes de personnes physiques ont également été enregistrées mardi matin par le parquet de Bobigny et concernent un cadre et un responsable des affaires sociales d'Air France, molestés lors du CCE, selon la même source.
Sept blessés dont un grave
En tout, selon la direction de la compagnie, cinq cadres de l'entreprise, dont le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, et le responsable de l'activité long-courrier à Air France, Pierre Plissonnier, ont décidé de porter plainte.
Lorsque des manifestants ont fait irruption en pleine réunion du CEE hier, Xavier Broseta s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s'échapper en escaladant un grillage. Pierre Plissonnier a été malmené de la même manière. Ces violences ont fait au total sept blessés dont un grave, un vigile, sorti du coma ce matin.
Avec AFP