Le Pdg d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a promis des précisions demain sur le plan de vol assuré lundi, après l'appel à la grève lancé par trois syndicats.
Le Pdg d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a assuré vendredi que l'appel à la grève pour lundi lancé par trois syndicats (CGT, FO et Unsa) inquiets des menaces pesant sur l'emploi ne provoquera "pas de perturbations trop importantes".
"Tous nos passagers, comme toujours, seront informés" de l'évolution de la situation dès samedi, quand la direction en "aura une idée plus précise", a indiqué Alexandre de Juniac au micro d'Europe 1.
Le conseil d'administration de la compagnie a tranché jeudi en faveur d'un plan de restructuration d'Air France, en perte de compétitivité face à ses concurrents, qui doit être présenté lundi en comité central d'entreprise (CCE).
Cette décision sonne le glas du plan de productivité et de croissance Perform 2020 dont l'un des leviers consistait à augmenter le temps de vol annuel des personnels navigants à rémunération constante.
La direction d'Air France avait annoncé mercredi "l'échec des négociations" avec les syndicats représentatifs de ses pilotes sur ce plan.
Privilégier les départs volontaires
"La négociation s'est terminée le 30 septembre, comme on l'avait annoncé depuis six mois", a souligné Alexandre de Juniac vendredi. "Si dans les semaines qui arrivent les organisations syndicales arrivent avec un vrai projet, une vraie volonté de discuter, la porte n'est pas fermée."
Air France a esquissé vendredi en conseil d'administration les grandes lignes du plan de restructuration amené à remplacer son projet initial "Perform 2020", tourné vers la chasse aux coûts et la croissance.
Devant les administrateurs, la direction a évalué à 2.900 postes le sureffectif induit par une baisse d'activité à court terme, ont indiqué des sources syndicales à l'AFP.
Le nombre d'emplois menacés serait ainsi de "300 pilotes, 700 PNC (hôtesses et stewards) et 1.900 au sol", a détaillé l'une d'elles.
La direction souhaite "privilégier les départs volontaires" et ne recourir que de façon "exceptionnelle" et "en dernier recours" à des départs non volontaires, a indiqué Alexandre de Juniac.
Le Premier ministre Manuel Valls a appelé jeudi soir à la reprise des négociations entre la direction d'Air France et les pilotes, après l'échec des discussions, et estimé que "chacun doit participer à l'effort, notamment les pilotes".
Avec AFP