La compagnie, rebaptisée ASL Airlines France le 1er juillet dernier, s’oriente de plus en plus vers le régulier.
Les avions gardent la même livrée mais, au fil des passages en maintenance, le nom d’Europe Airpost est remplacé par ASL Airlines France, évoquant la filiation avec le groupe irlandais ASL Aviation. En même temps, le lien avec la compagnie historique Aéropostale disparaît, tandis que les soutes des Boeing B737 d’ASL sont de moins en moins utilisées par La Poste.
Pour Jean-François Dominiak, directeur général d'Europe Airpost, ce changement de marque, qui a démarré le 1er juillet pour s’achever en novembre avec les nouvelles brochures des TO, s’accompagne d’un redéploiement de l’activité. "Nous ne sommes plus que deux avec Air Méditerranée à proposer des vols affrétés sur l'IFTM Top Resa, alors qu’il y avait au moins cinq ou six opérateurs par le passé", constate-t-il en présentant ses orientations vers les vols réguliers au détriment du charter.
Des liaisons atypiques
Notons qu’ASL Airlines France et Air Méditerranée sont relativement complémentaires, le premier proposant des avions de 147 sièges et le second de 220. "Mais notre stratégie consiste avant tout à découvrir des niches en vols réguliers." Trois avions sur dix-sept sont totalement dédiés au trafic passagers alors que les autres peuvent aussi assurer des lignes cargo.
ASL Airlines France évite ainsi d’affronter les low cost classiques avec des liaisons comme Toulouse ou Bordeaux-Vienne. Mais la desserte la plus atypique, et qui connaît un certain succès avec 55% de taux de remplissage, est la ligne Paris-Dublin-Halifax.
Cette année, Dublin a remplacé Glasgow quand la canadienne WestJet est arrivée sur la ligne. L’an prochain, ASL rempilera et allongera même la durée d’exploitation, allant de juillet à mi-octobre, incluant l’été indien.
T.V.