Après une croissance de 13% en 2014, la compagnie de croisières assure conserver le bon cap et maintenir ses positions face à ses concurrents.
Alors que la concurrence est importante en France sur le marché de la croisière, Costa reste serein. "Costa conserve en 2015 une tendance positive même si la croissance n’est pas aussi soutenue que l’an dernier", précise Georges Azouze, Pdg de Costa France, lors d’une rencontre avec la presse sur le salon IFTM Top Resa.
En effet, après une croissance de 13% en 2014 dans le sillage de la croissance du marché (+14% avec un total de 593 000 croisiéristes selon Clia France), la progression serait à un chiffre cette année. "Costa conserve sa place de leader. La compagnie n’a pas perdu de part de marché", ajoute le Pdg.
"Cette bonne dynamique a été réalisée alors que 50% de notre de déploiement en Méditerranée a disparu, comme la Tunisie, la Libye… Nous arrivons à proposer d’autres itinéraires", souligne Norbert Stiekema, vice-président exécutif ventes & marketing. Ce dernier se félicite par ailleurs d’une remontée du prix moyen, qui serait un gage de la reconnaissance de la qualité du produit Costa par la clientèle. "C’est bon pour la distribution aussi car leur rémunération croît également", ajoute-t-il.
La qualité du produit à bord et le bon rapport qualité/prix resteront donc l’une des trois priorités de Costa Croisières. "Nous continuons à améliorer le produit avec une touche italienne plus affirmée à bord", explique-t-il. La compagnie entend ensuite renforcer le contact avec ses clients (notamment au travers du Costa Club) mais aussi avec les 3 800 agences de voyages qui commercialisent chaque année Costa en France.
Capitaliser sur l'expérience plutôt que le volume de clients
Le dernier axe de développement sera la digitalisation de la compagnie afin d’augmenter le niveau de services et d’être encore plus proche du client et des distributeurs. "Nous resterons leader par l’innovation", assure Norbert Stiekema.
Pour le reste, Costa fêtera en 2016 ses 20 ans au départ de Marseille. La compagnie renforcera également sa présence dans l’océan Indien avec une saison 2016-2017 allongée grâce à six départs supplémentaires. "Nos croisières de 14 jours depuis La Réunion vers Maurice, les Seychelles et Madagascar remportent un grand succès, y compris au niveau local", se félicite Georges Azouze, un phénomène qui déjà été observé aux Antilles où le taux de pénétration de la croisière est supérieur à 6% alors qu’il pointe encore à 0,9% en métropole.
Les marges de croissance de la croisière en générale et de Costa en particulier demeurent donc importantes. "Alors que nous réalisons d’excellents résultats sur les vacances de Toussaint et de Pâques, nous voulons encore progresser sur les vacances d’été en insistant sur le coût avantageux pour les familles comparativement à d’autres produits touristiques", souligne Georges Azouze.
"Nous voulons aussi valoriser l’expérience, ce que nous avons fait dans les quatre campagnes de communication réalisées en 2015." L’objectif est de pousser "ma croisière", l’idée que chacun (célibataires, couples, familles, seniors…) trouve une façon propre de vivre sa croisière à bord d’un paquebot.
Costa entend aussi revoir le produit à terre lors des excursions. Un accord a été signé en ce sens sur le salon IFTM Top Resa avec les îles Vanille. En l’absence de nouveau bateau intégrant la flotte d’ici 2019 et en raison des quatre navires dédiés plus spécifiquement au marché chinois à partir de 2016, Costa entend se concentrer sur la valeur du produit, l’expérience, davantage que sur le volume.
S.J.