L'année 2015 est marquée par les bonnes performances des distributeurs notamment en 1ère classe et sur les liaisons domestiques.
Alors qu’une nouvelle convention SNCF-Snav a été signée pour 3 ans, la SNCF a présenté ce matin sur l'IFTM Top Resa les résultats des ventes agences entre le 1er janvier et la fin août, marqué par une progression de 6% comparé à 2014.
"Tous les mois sont en croissance. C’est une belle performance qui n’avait pas été réalisée depuis des années", se félicite Rachel Picard, directrice générale de SNCF Voyages. Le cumul devrait se situer entre 4% et 4,5% de croissance à fin septembre. La part des agences de voyages demeure stable autour de 20% des ventes Grandes Lignes de la compagnie ferroviaire.
Si janvier a été impacté par l’attentat de Charlie Hebdo, cette progression a bénéficié des 28% de croissance enregistrés en juin dernier (juin 2014 ayant été marqué par une grève), les bonnes ventes sur la 1ère classe et le segment loisir. "Alors que 2014 avait été tiré par l’international (Eurostar, Thalys…), 2015 est porté par le domestique avec une croissance de 6,3% sur le national".
Une convention pour pousser les produits à forte valeur ajoutée
La SNCF se félicite notamment de l’évolution de ses outils qui facilitent la distribution de ses produits. "La SNCF a fait de gros progrès technologiques qui lui permettent d’être aujourd’hui plutôt devant ce qui n’a pas été toujours le cas", a reconnu Jean-Pierre Mas, le président du Snav, qui a par ailleurs insisté sur les relations désormais apaisées et constructives avec le transporteur.
Le nouvel accord qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016 est qualifié d'"équilibré". "Si les lignes de rémunérations ont bougé (la base est tombé à 2%, ndlr) la rémunération globale n’a pas changé", insiste-t-il.
De fait, la SNCF incentivera davantage les produits à forte valeur ajoutée comme la première classe, la distribution de cartes commerciales et abonnements Fréquence… "Afin de lutter contre la concurrence mais aussi contre les politiques de "best buy" ou de déclassement des entreprises, notre objectif est de pousser les contrats Pro et des produits qui attachent le client au ferroviaire", ajoute Rachel Picard.
Quid d’un "BSP ferroviaire" ?
La durée de la convention sera aussi mise à profit pour avancer sur le dossier du "direct fournisseur", les performances des agences étant à ce jour différent sur le fait que le paiement soit réalisé directement par carte bancaire par le client et non par le distributeur.
"Cela existe déjà l’aérien ce qui évite à l’agence les frais de carte. Cela implique beaucoup de choses notamment sur le plan technique, les systèmes de la SNCF n’étant pas adaptés actuellement" précise la directrice générale, sur ce sujet que les agences souhaiteraient voir évoluer.
S.J.