Le conseil de direction du Syndicat national des pilotes de ligne va se pencher sur le plan Perform 2020… Mais pas avant le 18 septembre.
C’est finalement à une majorité de 33 voix (sur 44, une voix contre et dix abstentions) que les membres du conseil de direction du Syndicat national des pilotes de ligne d’Air France se sont prononcés jeudi soir pour la conduite des négociations sur le plan Perform 2020.
Cette décision provoque un certain soulagement car elle va permettre de concrétiser des mesures de productivité chez les pilotes mais aussi auprès des autres catégories de personnel qui avaient tendance à rester dans l’expectative.
Le feu vert est toutefois un "oui mais" car la reprise des négociations n’interviendra que le 18 septembre. La veille en effet, le tribunal de grande instance de Bobigny devrait se prononcer sur le recours de la direction de la compagnie concernant l’application du plan Transform 2015. Mais on ne sait pas si la justice rendra un jugement ce jour-là.
Une économie de 1,1 milliard d’euros d’ici 2017
A la direction d’Air France, on regrette ce nouveau délai alors que l’objectif est d’arriver à un accord d’ici à la fin septembre. Il est peu probable en effet que des négociations aussi complexes aboutissent en une quinzaine de jours.
Pourtant, il y a urgence pour la compagnie, qui perd près de 4 millions d’euros par jour. Le plan Perform 2020 du groupe Air France-KLM prévoit de nouveaux efforts de productivité pour l'ensemble des personnels, à l'instar du précédent plan de restructuration Transform 2015. Cela représente pour Air France et ses filiales une économie de 1,1 milliard d'euros d'ici 2017.
Du côté des hôtesses et stewards, le dialogue semble en revanche toujours au point mort. La direction a convié vendredi les trois syndicats représentatifs, mais deux d'entre eux, l'Unsa et le SNPNC/FO, ont rejeté l'invitation. Ils refusent de renégocier d'ici fin septembre l'accord collectif des PNC qui court jusqu'à fin octobre 2016, estimant "impossible" de parvenir à un accord "dans un délai aussi court", ont-ils justifié dans une lettre adressée à l'entreprise.
Thierry Vigoureux