Avec plus de 10 000 pax en 2015, le TO spécialiste de la Norvège et du polaire poursuit sa stratégie de diversification de l'offre pour développer sa clientèle.
Hurtigruten attaque la rentrée avec ses deux brochures 2016-2017, la première consacrée à la Norvège et à sa mythique ligne de l’Express Côtier, la seconde aux croisières explorations au Spitzberg, au Groenland, à l’Islande et à l’Antarctique. Une production qui sera mise en avant sur le prochain salon IFTM-Top Resa sur un stand désormais situé dans le nouveau Village Croisière.
Le TO renouvelle d’abord en 2016 ses six départs avec vols directs Transavia sur Bergen de mi-mai à mi-juillet. "Cette offre fonctionne bien depuis son lancement, il y a deux ans. Elle plaît aux clients qui veulent plus de liberté sur l’Express Côtier et un tarif moins élevé qu’un départ avec accompagnateur français", explique Christine Bois, la directrice générale France d’Hurtigruten.
Des séjours activités au Spitzberg à l’année
La compagnie décline ensuite son produit phare avec le concept "Devenez explorateur", composé de conférences pointues à bord et d’excursions originales, comme des randonnées. "Il vise à séduire une clientèle plus jeune ou des seniors dynamiques qui cherchent une croisière active", ajoute-t-elle. Après trois départs tests cet automne (les 22 octobre, 2 novembre et 19 novembre), trois navires – les MS Nordnorge, MS Nordkapp et MS Nordlys – seront dédiés à cette offre tout au long de l’année 2016.
Hurtigruten propose ensuite des croisières avec extension à Oslo avec un voyage en train jusqu’à la capitale norvégienne depuis Bergen. "Il faut constamment s’adapter à la demande de nos clients. Nous proposons aussi des croisières plus courtes, de trois à six jours, pour répondre aux attentes en matière de courts séjours, ajoute-t-elle. Avec un même produit, nous arrivons à le décliner l’été et l’hiver."
L’itinéraire de l’Express Côtier peut aussi être associé à une extension au Spitzberg (avec un vol depuis Tromso), destination qu’Hurtigruten propose désormais à l’année via des séjours multiactivités. Selon les saisons, les clients peuvent observer des aurores boréales ou le soleil de minuit, faire du kayak, du traîneau à chiens ou de la motoneige, de la randonnée, de la pêche…
"C’est facile à organiser car nous disposons d’un bureau à Longyearbyen [la capitale, ndlr], et l’offre hôtelière a été rénovée et développée sur place. Le Spitzberg est en outre plus connu aujourd’hui et intéresse davantage de voyageurs", note Christine Bois. Les croisières dans l’archipel seront elles toujours opérées à la belle saison par le MS Fram et le MS Midnatsol. Un nouvel itinéraire est aussi programmé en avril 2016 depuis Tromso avec à la clé la découverte de l’Ouest du Spitzberg et des activités hivernales.
Une montée en puissance sur le polaire
Sur le polaire, la compagnie augmente ses capacités avec le positionnement de deux navires pour la saison 2016-2017 : le MS Fram sur la découverte-exploration au départ d’Ushuaia, et le MS Midnatsol sur un programme d’excursion plus accessible depuis Punta Arenas et des navigations dans les fjords chiliens, au cap Horn, dans le détroit de Magellan, aux Malouines… "Les deux paquebots feront l’Antarctique mais le MS Fram sera plutôt destiné aux mordus qui veulent aller plus loin au sud et dans l’exploration", précise Christine Bois pour aider les vendeurs à faire la différence.
En 2017, Hurtigruten se renforcera aussi sur l’Arctique grâce à l’acquisition récente d’un paquebot de 200 pax maximum. Un concours est en cours sur Facebook pour trouver le nom de cette unité qui débutera son exploitation l’été prochain sur la ligne de l’Express Côtier. "L’ambition d’Hurtigruten est de se développer sur les croisières polaires au travers de nouveaux bateaux, nouveaux itinéraires et nouveaux concepts", résume la directrice générale.
Ces nouveautés régulières permettent à Hurtigruten de poursuivre sa progression en France. La compagnie affiche ainsi, à fin août, une hausse de 12% en chiffre d’affaires sur l’Express Côtier et de 41% sur le polaire. "Nous avons eu plus d’offres et mieux rempli les départs", justifie Christine Bois. Le TO a ainsi franchi pour la première fois le cap des 10 000 pax (10 500 exactement au 31 août) alors qu’il en attirait "seulement" 700 en 2003, à sa création.
Stéphane Jaladis