
Les avions neufs (B787 puis A350) seront livrés équipés d’une connexion et la flotte long-courrier mise à niveau progressivement.
La décision de proposer Internet à bord a été prise par le dernier comité exécutif du groupe Air France-KLM en juillet, qui s’est tenu peu avant les résultats semestriels. La flotte long-courrier va être équipée dès 2016, à commencer par les Boeing 787 que va recevoir KLM dès cet automne.
Dans le contexte concurrentiel actuel, où même les compagnies low-cost moyen-courriers s’équipent, le groupe n’avait plus le choix. La technologie et le modèle économique (accès gratuit ou non) seront précisés lors de la prochaine réunion du comex. On sait déjà que chez Air France, comme chez KLM, un Boeing 777 avait été équipé pour tester le produit techniquement et commercialement.
Depuis mai 2013, la technologie a évolué et de nouvelles constellations de satellites ont été lancées offrant plus de bande passante et moins chère. En deux ans, on n’a pas réellement noté d’engouement des passagers, une dizaine d’entre eux se connectant par vol. Avec un seul avion équipé pour tout le réseau, il est difficile pour la clientèle de prendre ses habitudes.
Un million d’euros d’investissement
Le modèle économique est également délicat car l’investissement pour l’équipement d’un premier avion est de l’ordre du million d’euros puis dégressif. Il est également moins élevé si les bornes Wifi sont installées dans la cabine lors de la construction de l’avion.
Deux forfaits sont actuellement proposés – 10,95 € pour une heure ou 19,95 € pour tout le vol – réglés par carte bancaire. Mais les passagers qui paient 3 000 euros un billet en classe affaires s’étonnent quand il faut ajouter ces quelques euros. L’exemple de l’hôtellerie, où l’accès à Internet a d’abord été payant pour devenir ensuite gratuit, est souvent cité.
T.V.